Le docteur Luque et son illustre patient il y a quelques jours
à la clinique à Buenos Aires, peu après l'opération.
Une des toutes dernières photos de Maradona
Les relations semblent encore excellentes entre les deux hommes
C'est Leopoldo Luque qui va accepter de signer la décharge
pour répondre à l'exigence de son patient de rentrer tout de suite chez lui
Les auditions se poursuivent pour savoir comment les soignants ont rempli leurs devoirs auprès de Diego Maradona, hospitalisé à domicile après son départ précipité, contre décharge, de la clinique où il avait été opéré après son accident cérébral.
Commencent à apparaître des fautes de la part de l’entreprise privée qui assurait cette hospitalisation à domicile, dans le cadre de la médecine à deux vitesses qui s’est créée en Argentine, avec un secteur public et mutualiste auquel ont recours les Argentins de classe moyenne et de plus humble niveau social et le secteur privé, à but lucratif, auquel se confient toutes les vedettes du showbiz et du sport, ainsi que la plupart des politiques et des grands patrons.
Parmi ces fautes, la presse relève aujourd’hui les déclarations sous serment de l’infirmière qui a découvert Maradona inanimé dans sa chambre et qui affirme que son employeur lui a fait signer un faux rapport faisant peser sur le patient le manque de soins de ce matin-là. Entendant Maradona dans sa chambre, elle l’aurait laissé tranquille jusqu’à l’heure de la visite à midi de la psychiatre et de son psychologue personnel, qui accompagnaient son énième sevrage toxicologique. Or son rapport fait état d’une visite dans la chambre à 9h20 pour les contrôles d’usage. Maradona aurait alors refusé énergiquement qu’elle relève quelque donnée que ce soit et l’aurait fichue à la porte.
On croit aussi savoir que quelques jours plus tôt une dispute violente, avec sans doute des échanges de coups, avait eu lieu entre le patient et son médecin personnel, celui-là même qui, le 25 vers midi, devait appeler, depuis chez lui, une ambulance après que l’infirmière ou la psychiatre l’avait averti avoir trouvé Maradona en arrêt cardio-respiratoire. Au cours de la bagarre, le patient aurait en effet chassé son médecin de chez lui et celui-ci n’y avait plus remis les pieds. On comprend dans ces conditions que le personnel soignant autour de Maradona n’était pas très rassuré au moment où il fallait prendre le risque de le déranger pour lui administrer des soins ou lui prendre la tension.
La dernière personne à l’avoir vu en vie semble donc avoir été l’infirmier de nuit à sa dernière visite à 6h30, avant de passer le témoin à sa collègue de jour. Par ailleurs, c’est un tableau classique en cas de lutte contre l’addiction : le sevrage ne renforce pas l’amabilité de qui le subit et encore moins chez une personnalité aussi explosive et incontrôlable !
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller
plus loin :
lire l’article
de Página/12
lire l’article
de La
Prensa
lire l’article
de Clarín
lire l’article
de La
Nación