La couronne de 70 cm de hauteur, 35 cm de diamètre, est une sorte de coiffe de zinc doré garnie de tissu ocre et grenat, ce n’est pas "une couronne au sens où on l’entend communément, indique Ariane James-Sarazin, directrice adjointe du musée de l’Armée. C’est un élément décoratif qui surmontait le dais utilisé par la reine Ranavalona III lors des événements solennels appelés Grand Kabary et durant desquels elle s’adressait à la population. Il a notamment servi pendant les discours exhortant la population à prendre les armes contre les troupes françaises et s’opposer à l’instauration d’un protectorat en 1895. C’est le notable réunionnais George Richard qui a remis cette couronne au musée en 1910 sans qu’on sache vraiment comment il se l'était procurée. Selon Ariane James-Sarazin ce ne serait donc pas une prise de guerre.
C’est donc cette pièce enfermée dans une caisse vitrée qui est arrivée à l’aéroport international d’Ivato par un avion d’Air France. La ministre de la Culture et de la Communication, Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, l’a symboliquement reçue des mains de l’ambassadeur de France, ce dernier a prononcé un discours dans lequel il a rappelé les longues négociations entre les deux pays pour la restitution de cette couronne. Dans le sien, la ministre de la Culture a quant à elle fait savoir qu’il s’agissait "d’une première victoire, mais qu’il "existait encore toute une liste de biens culturels que l’État va réclamer". Pour elle, ce retour permet à Madagascar de renouer avec un symbole important de son histoire. La couronne a ensuite été transportée dans un véhicule de l’armée à ciel ouvert, protégé par des vitres, à travers les rues d’Antananarivo pour rejoindre le palais qui a rouvert au public après les restaurations. Depuis lors, la couronne y est de nouveau visible. L’inauguration du Palais de Manjakamiadana a eu lieu le lendemain 6 novembre. La cérémonie s’est déroulée, en présence des chefs coutumiers et des descendants des familles royales venus de toute l’île.
En 1897, la reine Ramavalona III qui régnait depuis 1883 fut contrainte à l’exil à Alger où elle devait mourir en 1917, âgée de 55 ans. Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur Il peut sembler acquis que la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 le fut parce qu’il était nouveau en politique et qu’il voulait bousculer les vieux partis accusés à tort et à raison de tous les maux de notre république. Ou plutôt...