Les fêtes de San Fermín sont internationalement connues en raison de la tradition qui consiste à lâcher des taureaux qui courent dans les rues de la ville, précédés ou suivis de milliers de personnes. Plusieurs événements marquent les fêtes de San Fermín.
Le Txupinazo ou El Primer Cohete (le Premier Pétard) marque le coup d’envoie des fêtes. A midi pile, sur la plaza Consistorial, le conseil municipal apparaît au balcon de la mairie et ouvre officiellement les fêtes de San Fermín en prononçant la fameuse phrase : « Pamploneses, Pamplonesas, Viva San Fermín, Gora San Fermín » que la foule rassemblée sur la place reprend en cœur. Le premier pétard est alors lancé (d’où le nom de cette cérémonie) et tout le monde noud autour de son cou le foulard rouge qui complète la tenue blanche cernée d’une ceinture rouge.
A 16h30, vient la cérémonie appelée le Riau-Riau. A l’origine, cette manifestation consistait à ralentir le cortège des autorités municipales et ecclésiastiques qui se rendait depuis la mairie jusqu’à l’église de San Lorenzo pour célébrer las Visperas, la messe en l’honneur de Saint Firmin, la veille de sa fête. Près de 5000 personnes se retrouvaient ainsi sur la Calle Mayor en reprenant sans cesse el Valls de Astráin, une valse renommée Riau-Riau. Les débordements agressifs qui eurent lieu au fil des ans ont fait qu’aujourd’hui ne reste de cette manifestation que la messe, célébrée à 20h.
Malgré tout, les fêtes ne commencent vraiment que le 7 juillet, jour du Saint et premier jour de corrida. A 10 heures, la procession part de l’église de San Lorenzo et accompagne la statue du saint à travers les rues de la ville avant de revenir dans cette même église où des milliers de personnes viennent se recueillir durant les fêtes. Le 14 juillet, dernier jour de fête, la même procession, appelée La Octava (la Huitième), aura lieu pour saluer une dernière fois le saint.
Un autre moment clé de ces fêtes est l’Encierro. Du 7 au 14 juillet, tous les matins à 8 heures, les taureaux qui seront combattus l’après-midi dans les arènes sont lâchés dans la ville. Des coureurs se retrouvent alors sur ce parcours d’un peu plus de 800 mètres à travers les ruelles du centre jusqu’à la Plaza de Toros et courent devant les taureaux, avec tous les risques que cela sous-entend. L’encierro est toujours précédé de la prière à San Fermín, récitée au début du parcours dans la Cuesta de Santo Domingo, devant une statue du Saint entourée des foulards des seize peñas de la ville : « A San Fermín pedimos por ser nuestro patrón, nos guíe en el encierro, dándonos su bendición (bis) Viva ! Gora ! ».
La Corrida a lieu tous les après-midis des fêtes, à 18h30. La Plaza de toros de Pampelune contient 19.500 places ce qui en fait la deuxième plus vaste d’Espagne après celle de Madrid. Ces corridas appelées Feria del Toro sont organisées par la Casa de Misericordia (plus connue du nom de La Meca). Il s’agit d’une association caritative en faveur des personnes âgées. La particularité des corridas de Pampelune tient à leur caractère débridé et à l’ambiance, souvent bruyante presque bacchanale, qui y règne alors que les autres corridas se font généralement en silence. Ainsi, est-il normal d’y apporter de quoi boire et manger pour faire la fête comme il se doit.
L’estruendo est une manifestation populaire organisée une seule fois pendant les Fêtes, souvent le jeudi à 23h59. Plusieurs dizaines de participants munis d’un instrument à percussion défilent à travers la ville, au son assourdissant des grosses caisses et autres tambours, couvrant les quelques txistus (instrument de musique basque) en tête de défilé.
Enfin, dans la nuit du 14 au 15 juillet, à minuit, a lieu la cérémonie de fermeture des fêtes appelée le Pobre de mí (Pauvre de moi) en raison du chant qu’entament les Pamplonais munis d’une petite bougie : « Pobre de mí, pobre de mí, ya se han acabado las Fiestas de San Fermín ». Cette célébration a lieu sur la place de la mairie où le maire donne son discours de clôture qui termine par la phrase : « Ya falta menos para los Sanfermines de 2008. Viva San Fermín, Gora San Fermin. ». C’est alors que les participants retirent leur foulard rouge et qu’un orchestre entame le "Pobre de mí" repris en cœur par la foule.
Ainsi s’achèvent les huit jours de fêtes de San Fermín qui font la renommée de Pampelune et attirent chaque année des milliers de visiteurs sur la côte nord de l’Espagne. L’occasion, peut-être, de profiter de ces festivités pour découvrir les côtes sauvages du Pays Basque, de Cantabrie, d’Asturies ou de Galice en louant une maison de vacances avec VacancesEspagne.fr ou, pourquoi pas, poursuivre sa route sur le chemin de Compostelle jusqu’à Santiago de Compostela.