La chapelle ardente hier peu de temps avant l'arrivée du président
Dans les heures qui ont suivi la mort de Diego Maradona, le soupçon s’est fait jour contre l’équipe médicale qui entourait l’idole depuis sa sortie prématurée de l’hôpital quelques jours à peine après une opération au cerveau, après un accident vasculaire. Il n’avait pas voulu rester hospitalisé et son médecin personnel avait signé la décharge de responsabilité avant que l’ambulance l’emmène dans sa maison d’un quartier privé de Tigre, dans la banlieue chic du nord-ouest de Buenos Aires.
Une instruction est lancée pour savoir s’il n’y a pas eu faute professionnelle de la part des médecins et des infirmiers qui soignaient Maradona à domicile. Il a donc été procédé à une autopsie qui a confirmé le premier diagnostic : celui d’une mort par arrêt cardio-respiratoire dans son sommeil en fin de matinée. L’autopsie a aussi souligné que les artères de Maradona avaient beaucoup plus que l’âge de leur propriétaire à l’état-civil, ce qui ne surprend personne eu égard aux différentes addictions et aux pratiques de dopage qui étaient beaucoup moins surveillées à l’époque de sa carrière qu’elles ne le sont aujourd’hui où la lutte anti-dopage dans le football dispose encore d’une belle marge d’amélioration possible. Le rapport rappelle aussi quelque chose qu’on savait depuis 2000 mais à quoi personne n’avait vraiment prêté attention parce que Maradona avait alors quitté la carrière de joueur : il était atteint d’une malformation cardiaque qu’on lui avait diagnostiquée très tardivement, à l’âge de 40 ans (une myopathie cardiaque).
Maintenant les
juges entendent les différents intervenants sanitaires :
infirmiers et médecins sont appelés à déposer devant le
procureur. Le procureur a déjà fait procéder à une première
reconstitution des faits et une perquisition dans la chambre où
Maradona est mort mercredi.
"Troubles et durs affrontements politiques
pendant les adieux à Maradona"
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Viendront ensuite les querelles d’héritage qui ne devraient pas manquer de survenir très prochainement, comme cela nous est arrivé en France il n’y a pas si longtemps lorsque Johnny a quitté cette vallée de larmes… Clarín l'annonce déjà à la une.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller
plus loin :
lire l’article de Página/12 sur la position de l’avocat de Maradona qui est à la manœuvre pour trouver des responsables et des coupableslire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarínlire l’article de La Nación