Depuis l’arrêt brusque des pluies en mi-novembre, le changement climatique impose un nouveau comportement vestimentaire aux populations de Yaoundé.
Fini la période où il fallait se couvrir tout le corps pour se protéger contre le froid et la pluie, bienvenue la chaleur ! La saison sèche est de retour à Yaoundé depuis mi-novembre. Le climat habituellement plus glacial est passé en un laps de temps au climat chaud. Les blousons, les pullovers, ne sont presque plus à la mode, de même que les bottes, les chaussures en caoutchouc ou même en plastiques ne sont plus sollicitées dans les marchés.
Depuis le retour de cette saison, les populations ont changé de style vestimentaire. Yvette Tao, enseignante dans une école privée primaire de la ville explique comment elle s’y adapte. « Logiquement, les habitudes vestimentaires changent en fonction des saisons. Pour cette période de chaleur, j’ai opté de porter des vêtements plus légers, plus convenables ». En plus de porter des vêtements légers, certaines femmes ont opté pour les culottes. Quelques personnes rencontrées dans les artères de la capitale politique, l’habillement dépend de la saison.
« Je m’adapte à chaque changement climatique, je revois simplement l’accoutrement de ma famille et le tour est joué. C’est vrai cela implique des dépenses financières ». En effet, depuis quelques semaines, les pluies ont cessé de tomber, le mois de novembre tirant à sa fin. La transition entre la saison pluvieuse et celle sèche est marquée par le changement climatique. Un phénomène incontournable qui impacte sur le mode de vie des populations. Ces effets du changement climatique imposent aux uns et aux autres des changements de comportements. Sur le plan vestimentaire en l’occurrence, l’on doit s’habiller à chaud. Les populations sont appelées à un changement de comportement pour leur adaptation.
Tee-shirts et décolletés ont la côte
Les femmes ne sont pas cependant les seules concernées, les hommes aussi. « J’avais l’habitude de mettre des costumes en saison pluvieuse, mais avec l’arrivée de la sècheresse, je mettrai des vêtements légers me permettant d’aller au travail », confie Paul Bella, journaliste dans une chaîne de télévision à Yaoundé.
Dans les marchés, les vêtements légers se vendent bien, les clients se font plus nombreux et les prix ont connu une hausse qui varie d’un vendeur à un autre « en cette période, la gent féminine constitue la plus grande partie de ma clientèle, naturellement les prix des vêtements ont augmenté, ils oscillent entre 500 et 5000 Fcfa, tout dépend du choix du consommateur », explique Narcisse, vendeur de vêtement pour femme au marché Mvog-Mbi, à Yaoundé. Certains commerçants qui vendent habituellement des Tee-shirts, des pull-overs, optent pour des décolletés. « La vente des décolletés, donjons est plus bénéfique en cette période », conclut-il.