La chercheuse australo-britannique Kylie Moore-Gilbert, détenue depuis 2018 en Iran suite à sa condamnation à dix ans de prison pour espionnage au profit d'Israël, a été libérée hier mercredi, en échange contre trois Iraniens détenus à l'étranger.
Iribnews, le site de la télévision d'Etat iranien, a annoncé qu'"un homme d'affaires et deux citoyens Iraniens, détenus à l'étranger sur la base de fausses accusations, ont été libérés en échange d'un espion de double nationalité travaillant pour le compte du régime sioniste" du nom de Kylie Moore-Gilbert, mais sans autre précision sur l'échange.
Mais selon le Sydney Morning Herald , les trois hommes libérés ont été emprisonnés en Thaïlande depuis une tentative manquée d'assassinat de diplomates israéliens en 2012. L'un des Iraniens a perdu ses deux jambes dans l'explosion manquée.
Selon le quotidien britannique The Guardian , Kylie Moore-Gilbert, trentenaire, spécialiste du Moyen-Orient à l'Université de Melbourne, aurait été arrêtée en septembre 2018 à l'aéroport de Téhéran après avoir participé à une conférence académique en Iran et condamnée par la suite à dix ans de prison pour espionnage. Son arrestation avait été confirmée en septembre 2019 mais sa famille a indiqué qu'elle avait été incarcérée plusieurs mois auparavant.