Inutile de dire qu’il y avait beaucoup à faire. Lorsque les djihadistes se trouvaient à Homs, ce château-fort construit au XIIe siècle par l’ordre catholique militaire des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui pouvait accueillir une garnison de 2.000 hommes était devenu leur état-major. Leurs chefs de guerre avaient installé leurs bureaux dans les anciennes cellules de la prison, les murs épais assurant une grande sécurité. De nombreux objets faisant partie du patrimoine ont été endommagés. Actuellement, les spécialistes syriens, doivent se contenter de restaurer le lieu par leurs propres moyens avec des petits groupes de bénévoles qui viennent du monde entier apporter leur aide. Armés de râteaux, de pioches, de pelles et de balais, ils se sont mobilisés pour débroussailler le site du château.
Plus de 400 étudiants ont participé, explique Naji Darwiche directeur d'un programme de responsabilité civique dans une université locale. La citadelle avait bénéficié en 2016 de l'aide d'archéologues hongrois pour restaurer notamment le clocher de l'église. Et des étudiants hongrois viennent de repartir après avoir participé à des fouilles archéologiques. Naïma Mouharatam, directrice du site qui dirige les opérations de débroussaillage après avoir géré des travaux de restauration raconte que le château avait fermé ses portes en 2012.
La restauration a cependant été interrompue par les restrictions liées au coronavirus, lesquelles ont aussi fait baisser la fréquentation du site rouvert seulement fin 2018. Naïma Mouharatam indique qu'"En 2019, il y avait eu 23.000 visiteurs et cette année seulement 5.000". Et d'ajouter "Le coronavirus a rétabli l'isolement de la citadelle". "J'espère que le jour viendra où j'assisterai à des concerts dans la citadelle, comme avant la guerre".
Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur Il peut sembler acquis que la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 le fut parce qu’il était nouveau en politique et qu’il voulait bousculer les vieux partis accusés à tort et à raison de tous les maux de notre république. Ou plutôt...