Black Panther et son épouse Tornade, accompagnés de la Chose et de la Torche, débarquent sur une planète remodelée par les Skrulls à partir des souvenirs d'un mafieux américain des années 30. Une sorte de parc d'attraction en fait. Le Skrull étant tout de même de nature taquine, les joyeux métamorphes ont rajouté quelques innovations technologiques. Les Cadillac, Lincoln et autres Packard se retrouvent ainsi pourvues de la possibilité de voler comme la première voiture du SHIELD venue. On gagne certainement du temps pour faire ses courses mais l'ambiance "prohibition" en prend un coup.Autre élément un peu décalé, les habitants se défoulent en pariant sur des combats de...gladiateurs. Ah, on passe d'Al Capone à Ben Hur, voilà un cocktail plutôt indigeste. De plus, si l'idée de l'arène avait été très bien exploitée dans Planet Hulk, elle est ici rapidement survolée et fort mal mise en scène.
Là normalement, vous vous dites "mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?"Et vous avez raison, car, accrochez-vous, niveau personnages vous allez passer d'un loup-garou à un dragon en faisant un petit détour par Malcolm X et Martin Luther King ! Mais dans quel état était Reginald Hudlin lorsqu'il a écrit cette histoire ? D'autant que, malheureusement, le pire reste à venir. Les dialogues sont si mauvais et sonnent si faux qu'en comparaison n'importe laquelle des séries d'AB production aurait l'air d'un documentaire ultra-réaliste. Bon, j'imagine que la traduction n'arrange rien à l'affaire (je ne peux pas vraiment comparer n'ayant pas lu la VO). Certaines phrases sont d'ailleurs parfois incompréhensibles. Par exemple, Tornade repose Johnny Storm par terre et lui dit, avant d'utiliser ses pouvoirs, "Abrite-toi. Je vais donner."Je vais donner quoi ? A qui ? C'est une expression censée être branchouille ou quoi ? "Comment je vais donner fils, la vie d'ma mère, tu en reviendras pas...tiens, passe-moi le CD de David et Jonathan, j'aime bien écouter du bon son en donnant", c'est drôle mais je ne sais pas si ça colle trop à Tornade. ;o)Il y avait d'autres tirades énigmatiques mais je n'ai pas envie de reprendre le comic en main pour chercher, on ne sait jamais, la hudlinite est peut-être contagieuse !
Les dessins sont de Francis Portela, Cafu (ah bon, il a pas de prénom ?) et Andrea Di Vito. En quatre épisodes, le brave Reginald a donc usé trois dessinateurs. Normal, je vois déjà leurs têtes à la lecture du script.- Ecoute Francis, j'ai une idée géniale, Black Panther débarque sur une planète où il rencontre Malcolm X. Tu piges ? Black Panther...Malcolm X...hahaha !- Heu...oui.- Attends, c'est un univers qui est calqué sur l'époque de la prohibition et...- Ah ben du coup, il ne peut pas y avoir Malcolm X, c'est pas la même époque.- Mais si, t'inquiète, c'est un coup des...heu...des skrulls tiens.- Heu...c'est...c'est toi qui vois Reginald. Tu...tu en as parlé à Joe avant quand même ?- Mais oui, on s'en fout, il est occupé avec son histoire d'annulation de mariage de toute façon.- Donc, je fais un truc style années 30 ?- Ouais, mais avec des bagnoles qui volent. Ah, et pis, je t'ai pas dit, y'a des combats de gladiateurs aussi.- Wow, heu...t'es sûr que ça va coller ensemble tout ça ?- Ben j'suis obligé sinon comment je justifierais mon loup-garou et mon dragon ?
Bon, vous voilà prévenus, c'est spécial. J'en rigole mais je ne peux décemment pas conseiller cet arc qui me semble être un beau ratage. En plus, avec cette histoire de Grenouilles Dorées du Roi Salomon (je les avais oubliées celles-là), nos quatre compères ressemblent de plus en plus aux Exilés. En moins bien. Et comme les Exilés, ce n'est tout de même pas la série la plus bouleversante du moment...