L’impact du logiciel sur la croissance

Sans logiciel, point de salut !

Comment booster la croissance de votre société ? Comment créer de la valeur, augmenter votre productivité ? Pour toutes ces questions, et bien d’autres encore, la solution tient en un mot : le logiciel. Sans un bon software qui analyse vos données, vous renseigne avec des indicateurs pertinents pour piloter votre activité, ne cherchez pas : vous n’y arriverez pas ! En plus de vous permettre d’écrire un courrier ou de retoucher vos photos de vacances, ça sert aussi à ça un logiciel.

Dites-vous aussi que sans logiciel, pas d’Internet. Dailymotion, l’entreprise française qui est la plus connue dans le monde des nouvelles technologies, c’est 100% logiciel : le player qui lit vos vidéos, les outils qui vous aident à les mettre en ligne. Sans ces logiciels, on ne verrait pas la vidéo du petit dernier qui en met partout en mangeant son yaourt... Idem pour Facebook : le vampire qui vous mord, c’est du logiciel aussi. Sans logiciel, pas de rich media non plus, ni d’e-commerce… On pourrait continuer comme ça pendant des heures.

Nos intervenants en sont conscients, d’ailleurs. Pour eux, la faute en incombe à nos mentalités. On est trop frileux. On a les chocottes de se voir déposséder de son entreprise par un logiciel « Orwellien ». On n’ose pas... Mouais... Je ne suis pas vraiment convaincu. Personnellement, je trouve cela presque anachronique de dire encore cela à l’heure d’Internet. C’est un raccourci si facile, un poil démago. J’ai l’impression de réentendre les mêmes discours qu’on entendait il y a 10 ans, quand Internet justement, débarquait de ce côté-ci de l’Atlantique.

Rien n’aurait-il donc changé depuis ? Et si la solution passait aussi par des logiciels plus simples à utiliser, centrés sur nos besoins et qui s’adapteraient à nos façons de travailler ? A trop poser la question de savoir si le logiciel contribue à la croissance, autrement dit si le logiciel crée un nouveau besoin de consommation, on oublie de dire que c’est la croissance qui crée le besoin de logiciel : car le logiciel accompagne la transformation des entreprises et des modes de vie. Le plus souvent, il constate un besoin et tente de le combler. La question de fond, dans le cadre des assises, devrait donc être : en quoi les logiciels répondent-ils vraiment aux besoins que la croissance génère...

Car ne nous voilons pas poliment la face : le besoin du logiciel est devenu universel, et là où il ne pénètre pas, c’est que le logiciel n’est pas encore à la hauteur des attentes du public cible. Tout bêtement. Alors il faut se poser des questions plus profondes sur la légitimité des logiciels qui font par exemple l’impasse sur l’ergonomie, et peut-être nous titiller mentalement en soulignant, par exemple, que toute R&D portant sur l’ergonomie n’est pas reconnue par l’ANVAR pour les subventions, alors que de superbes innovations algorithmiques invisibles au commun des mortels raflent souvent toutes les mises sans pour autant prouver que, dans une seconde étape, le rapport homme-machine sera pour autant plus limpide.

Par une sorte d’esprit de pharisaïsme typiquement franco-français, on récompenserait mieux le professeur Tournesol bardé de diplômes universitaire et totalement bouché qu’un nouveau Steve Jobs si on l‘avait sous la main – j’en suis intimement persuadé. Nous, ce qu’on veut ce sont des softs plus conviviaux, avec plus de possibilités d’échanges avec d’autres utilisateurs, de fonctionnalités utiles (qu’on souhaite vraiment et qu’on ne nous impose pas)...

Les technologies du Web 2.0 montrent le chemin : j’espère que l’industrie du logiciel saura s’en inspirer. Faute de quoi, on continuera encore à se lamenter sur notre sort…

Cette conférence gagnera à être proposée à d’autres intervenants – mais aussi aux mêmes, s’ils veulent bien prendre le temps de revenir – qui exploreront plus en profondeur les liens étroits (qui porteront bientôt le nom de convergence tant ils vont tendre à se confondre dans les années à venir) entre le SAAS et le software au sens traditionnel. Sans enfoncer trop de portes ouvertes : marre d’entendre parler des sempiternelles réussites que sont salesforce et google : j’aimerais qu’on passe un peu de temps à creuser sur le thème des réussites en devenir – aller découvrir les futurs salesforce qui en sont encore à l’état de garage.

En avez-vous à me suggérer ? – si oui j’organise un reportage ou une émission TV immédiatement avec eux.

Merci d’en proposer, je réagirai très vite en fonction – et je serais très heureux d’inviter sur notre plateau un parmi les happy fews qui seraient déjà en train de vivre une expérience gratifiante avec un bel outil.