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Chips, calories et bilans

Publié le 23 juillet 2008 par Kalvin Whiteoak

chips \Les bons ultra-écolos ne cessent de nous balancer des calculs tous plus ou moins vrais et plus ou moins faux sur le coût énergétique de telle ou telle action humaine ou production industrielle.

Il y a deux jours, un allumé s’exprimait sur la RSR au sujet des paquets de chips. Ils seraient très lourds, selon l’intéressé, non seulement pour l’estomac et le cholestérol du consommateur, mais aussi pour l’environnement “car ils ne contiendraient que x bonnes calories et auraient nécessité deux fois plus de ces fameuses “bonnes calories” pour leur production “.

Il est vrai que le transport de viande à travers toute l’Europe pour la transformer en “jambon de Parme” ou l’utilisation en Gruyère de beurre en provenance directe des Pays-Bas font réfléchir.

Il est vrai que la mode naissante des bilans  énergétiques après celle des bilans sociaux est de principe une bonne chose.

Mais à condition qu’ils reflètent un tant soit peu la réalité. Or dans toutes ces publications, une chose est très frappante : on ne fait aucun compte exact, ni donc de bilan, de l’économie énergétique réalisée de telle ou telle façon, et plus grave encore, de la production que telle ou telle activité ou idée a permise.

Or si un savant du CERN ou d’ailleurs reçoit une idée lumineuse en mangeant un paquet de chips, il conviendra de quantifier tôt ou tard les économies générées par son idée, et ceci dans un bilan global du “coût énergétique de la pomme chips“.

Plus prosaïquement, et s’agissant de l’alimentation de Madame et Monsieur tout le monde et de leurs têtes blondes, brunes ou à crêtes de coqs, on se doit de relever que sans elle (même mauvaise, lourde et grasse), aucune production de quelque sorte que ce soit ne serait possible, sinon éventuellement et pour un temps limité celle de la guerre du pain et du feu.

C’est donc un élément dont il serait impératif que les écolos purs et durs commencent un jour à tenir compte dans leurs fameux bilans énergétiques.

Pour produire biens et services, quels qu’ils soient, il faut manger, même du jambon ou du beurre qui ont trop voyagé. Et ces biens ou services ainsi produits ont un prix, une valeur économique, et donc sont issus indirectement d’une alimentation consommatrice indispensable dont on doit tenir compte dans les calculs.

Simple petit rappel de bon sens aux statisticiens de tous poils et autres divagateurs de service, qui eux aussi doivent bien manger pour distiller leur “science”.


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