la beauté c’est marcher
sur le fil du soir
comme une lumière
sur une balançoire
courir les oiseaux
dans l’air doux de l’été
non pas pour les chasser
mais pour les chanter
ressusciter les fées
embrasser les chimères
dans les bras de Morphée
faire jouir l’éphémère
traverser les nuits
avec les hirondelles
jouer à la marelle
dans un champ d’étincelles
effacer en douceur
les peines de la mémoire
afin qu’elle trouve la paix
dans un miroir
jubiler comme un ange
avant le purgatoire
croiser fort les phalanges
dans le noir
***
Radu Bata – Le blues roumain (Unicité, 2020)