Il est peu aussi de dire que ce mandat présidentiel fut chargé en crises. Entre celle des Gilets jaunes, les attentats terroristes islamistes et le Covid 19, pour ne citer que les principales. Toutes ne sont évidemment pas à placer au même niveau. La première étant sociale, résultat d’une accumulation ancienne qui a explosé face à des lois, décrets et autres réglementations coupés de la réalité des Français et des Françaises. La seconde est d’ordre national et international et trouve aussi ses racines dans le passé de la France, pas que républicaine. La dernière est multiple et tient tant de notre approche de la nature que nous avons mise à notre service, qu’au choix imposé par une élite d’un système économique basé sur le profit à tout prix, le capitalisme.
Que la situation actuelle soit compliquée pour le gouvernement nul en douterait. Mais nul ne plaindra ses membres puisque tous sont volontaires, voire plus pour certains. Quelques-uns en son sein sont néophytes, d’autres expérimentés, mais est-ce une raison pour expliquer autant de maladresses, pour ne pas dire d’erreurs? Mais en sont-ce vraiment?
Car l’impression donnée est la suivante: grâce à une crise sanitaire imprévue, du moins le croyons-nous, un pays est mis à l’arrêt. L’expression n’est pas innocente. Une première fois, pris par surprise, ledit pays ne réagit pas hostilement et se plie volontiers aux ordres donnés puisqu’il s’agit de préserver des vies.
Cette première expérience ayant été plutôt une réussite d’un point de vue civique mais pas sanitaire, il faut recommencer à l’automne. Mais là, les conséquences du premier confinement ayant eu le temps d’apparaitre, il semble beaucoup plus compliqué de l’imposer à une population qui ne se sent plus du tout protégée par ses dirigeants.
D’autant plus que le gouvernement refuse de reconnaître que ces confinements sont imposés par peur d’une implosion des services hospitaliers que ce même gouvernement et ses prédécesseurs ont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. Il y a des mots qui ne pourront jamais rimer, ainsi santé ne peut rimer avec rentabilité, comme décence ne peut rimer avec finance.
D’autant plus que ce même gouvernement en profite pour faire voter des lois au relent discrétionnaire. Ainsi celle dite de "sécurité globale" qui empêche désormais de diffuser l’image d’un policier si elle a pour but "manifeste" d’attenter "à son intégrité physique ou psychique". La police comme la santé a vu ses effectifs se réduire et ses conditions de travail se détériorer parallèlement.
Indirectement, cette loi touche aussi à la liberté de manifester comme celle proposée par la ministre Frédérique Vidal qui voudrait mettre fin aux mobilisations étudiantes ou plus exactement empêcher les «pressions et les menaces» qui ont déjà conduit à l’annulation de débats.
Pour cette dernière comme pour la précédente, il s’agit d’une question d’interprétation. La question est de savoir qui sera l’interprétateur?
Le chef de l’Etat et les membres de son gouvernement ont beau jeu d’expliquer leur motivation. Lorsqu’on écoute les cafouillages du ministre Darmanin, les journalistes sont en droit de s’inquiéter des motivations sous-jacentes que l’on fait plus que deviner.
Le président Macron va à nouveau prendre la parole sur la situation sanitaire et décider encore de notre vie quotidienne. Décider de qui pourra faire quoi alors que plus personne n’y croit.
Alors Noël au balcon? Il se peut que cette année ce ne soit pas pour des raisons météorologiques que les Français et les Françaises s’y tiendront. Ils s’y trouvaient volontairement au printemps dernier mais il sera difficile de les convaincre de s’y tenir pour Noël. Plus personne n’a envie d’applaudir personne, les mains trop occupées à nager afin de se maintenir la tête hors de l’eau. Mais aucune chance que les tisons de 2020 refroidissent vite, surtout un an avant les élections présidentielles.
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