La complexité est devenue la caractéristique de notre époque :
Il y a de plus en plus de spécialisation, et il est de plus en plus difficile de travailler ensemble. La qualité, le pricing, la performance moteur, etc. ne parlent pas le même langage. En outre, il y a de plus en plus de spécialistes, par exemple vous trouvez des spécialistes de projection d’huile dans la boîte de vitesse !
Cela se complexifie surtout en termes de technologies. Il y a quarante ans, un mecano savait tout faire, maintenant une voiture, c’est de l’électronique, du logiciel, de l’intelligence artificielle, des moteurs électriques, demain à hydrogène, de la 5G, etc.
Cette complexité conduit à une forme d'incommunicabilité, qui, paradoxalement, empêche le succès du processus d'innovation ! Car il est, essentiellement, une succession, la plus rapide possible, d'essais et d'erreurs. Accidents de Boeing et Diesel gate : ne cherchez-pas plus loin ?
Je me demande s'il n'y a pas aussi une question de formation. Dans ma jeunesse, j'ai rencontré des concepteurs d'avion qui résolvaient des problèmes extrêmement complexes. Mais ils avaient une formation "polytechnicienne" et une rigueur mathématique. Les ingénieurs modernes sont spécialisés, et, comme les programmeurs, ont recours à la force brute.
Ce qui me laisse penser qu'il faut utiliser, pour la gestion de la complexité, les techniques qui marchent pour les programmeurs : à savoir les techniques dites "agiles" ou la discipline de la programmation open source.