Candy cruche

Publié le 20 novembre 2020 par Desfraises

Je ne me lasse pas d'admirer les trésors de patience, de pédagogie, d'empathie, d'autorité parfois, de ma moitié quand il conseille ou dépanne informatiquement la voisine du dessus, l'épicière, la sœur de l'épicière, l'amie et voisine de palier ou sa fille, ou encore mon patron. Cela va de requêtes très techniques, quel que soit le système d'exploitation, à l'installation d'une tripotée de chatons sur le bureau d'une collègue aux anges. 

Il arrive que l'interlocuteur ne souffre pas la contradiction, même quand celle-ci est utile. Parmi les 107 appels qu'a traités hier ma moitié pour le compte de Nébuleuse*, il y a une mélomane, il y a aussi une adepte des jeux. 

La mélomane :— Vous pourriez m'installer un logiciel pour enregistrer ma voix ?— Pour quelle utilisation ? Visioconférence, communications ?— Ça ne vous regarde pas.— Ah. Si ça ne me regarde pas, je ne peux pas vous aider, madame. Un temps. Elle souffle de dépit.— C'est pour m'enregistrer quand je chante au bureau.
L'adepte des jeux :— Je ne comprends pas pourquoi, quand je suis en télétravail, je ne peux pas jouer à Candy Crush !— Sachez, madame, que quand vous êtes en télétravail, c'est la même chose que quand vous êtes au bureau, ça n'est pas pour jouer. — Et alors, vous croyez quoi, quand je suis au bureau, je joue aussi. 
 *Nébuleuse : je nomme ainsi la compagnie pour laquelle mon homme fait des prouesses informatiques
Extrait des Perles informatiques