Fatman // De Ian Nelms et Eshom Nelms. Avec Mel Gibson, Walton Goggins et Marianne Jean-Baptiste.
Voir Mel Gibson en bon vieux « Fatman » ou plus communément appelé Père Noël ça fait plaisir à voir. Et avec Walton Goggins (Justified) face à lui en tueur frappé qui a une rengaine à cause de ses cadeaux de Noël… ça fait plaisir. Fatman c’est un peu le délire des frères Nelms qui aurait pu être fait par les frères Coen en bien mieux. Car c’est là où le bas blesse. Là où le film aurait pu être un film de Noël amusant et délirant, fini par devenir un nanar où le casting fait le boulot par moment mais ce n’est pas suffisant. Il y a quelques moments qui ont de quoi faire sourire mais comment le film peut passer autant de temps à installer les personnages et l’histoire pour une seconde partie aussi branlante, mal écrite et ratée purement et simplement. Je sais que j’aime souvent les nanas de ce genre là car je peux les trouver amusant. Fatman fonctionne dans ce sens là par moment mais le film oscille entre deux mondes : à la fois dans sa volonté d’être une comédie et à la fois un film réaliste et sur l’histoire du Père Noël… ça fait beaucoup.
Un père Noël tapageur et peu orthodoxe lutte contre le déclin de son commerce. Au même moment, après avoir reçu un morceau de charbon dans sa chaussette de Noël, Billy, un adolescent de douze ans, engage un tueur à gages afin d'éliminer le père Noël.
Fatman est une occasion d’apprendre une leçon aux enfants où pour avoir de vrais cadeaux de Noël il faut avoir été sage (et pas vouloir tuer le Papa Noël…). Et au début, Billy est justement un personnage malsain qui utilise les chèques de sa grand mère pour payer tout et n’importe quoi afin d’arriver à ses fins. C’est amusant un temps et puis rapidement le film ronronne sans parvenir à nous délivrer le produit que l’on aurait pu espérer. Je suis sûr que Mel Gibson a encore quelque chose à faire au cinéma mais ce n’est pas avec Fatman qu’il pourrait espérer conclure intelligemment sa carrière. Il n’a pas l’air de s’amuser plus que ça dans ce rôle de vieux briscard roulant dans sa vieille Ford rouge et Walton Goggins pour qui j’ai énormément de respect fait plus de la parodie de ce qu’il est habitué à incarner qu’autre chose. Reste alors les décors hivernaux qui font d’une certaine façon l’intérêt du film à des moments où il passe son temps à souffler du vent plutôt qu’à réellement s’engager pour le spectateur.
Note : 3.5/10. En bref, si Mel Gibson et Walton Goggins peuvent faire illusion par moment ce n’est pas suffisant pour sauver ce désastre.
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