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Cameroun – Mbam et Inoubou: Un élève poignarde à mort son camarade

Publié le 18 novembre 2020 par Tonton @supprimez

Les faits se sont déroulés le 16 novembre dernier à quelques encablures du lycée de Mouko, arrondissement de Kiiki.

Un élève du lycée technique de Kiiki a été poignardé à mort par son camarade du lycée de Mouko, arrondissement de Kiiki, département du Mbam et Inoubou. La scène s’est déroulée le 16 novembre 2020 à 14h30 à quelques encablures du lycée de Mouko. Le nommé Machia à Nyam Mohamed, élève en classe de 2nde F4 est passé de vie à trépas après avoir reçu un coup de poignard au niveau du cou par le nommé Nkemi Kevin de la 1ère A4 Esp. Ce dernier a pris la poudre d’escampette après avoir commis son forfait. Le corps de la victime a été mis à la morgue du Centre médical d’arrondissement de Kiiki et une enquête a été ouverte par le chef de Poste de gendarmerie de Mouko. Un crime qui vient s’ajouter à la longue liste des violences en milieu scolaire. Car faut-il le rappeler, le jeune Blairiot Tsanou a rendu l’âme le 29 mars dernier à l’hôpital de district de Deido, après avoir été poignardé par son camarade de classe au sein même du lycée bilingue de Deido où il était inscrit, alors que les élèves recevaient leurs bulletins de notes de fin du second trimestre avant d’aller en congés de pâques.

Toujours dans ce même établissement situé au cœur de la capitale économique, un élève âgé d’environ 13 ans et inscrits en classe de 6ème, avait révélé à son surveillant de secteur le 14 février dernier, qu’il a été copieusement sodomisé par un groupe de deux élèves inscrits en classe de uppersixth arts (terminale dans le système francophone) dans le même établissement. Dans le même sillage, et pratiquement dans les mêmes circonstances sauf que cette fois ci c’était à Yaoundé, un élève âgé d’environ 18 ans et inscrit en classe de terminale au collège « Sophia » a poignardé à mort son camarade de classe le 23 novembre 2018. Le mal étant transversal et commun à toutes les écoles sur l’ensemble du territoire national, un élève de terminale du collège privé voltaire de Bafoussam a également été poignardé à mort le 18 mars 2018. De même qu’un groupe de 26 élèves soit 13 garçons et 13 filles (inscrits au lycée classique de Bafoussam, au lycée bilingue de Bafoussam, au complexe polytechnique bilingue privé laïque Tama (Copobit) au lycée de Toungang) ont été surpris nus et en pleins ébats sexuels (dignes des films érotiques) le 27 janvier 2019 dans une maison familiale au quartier Djemoun. Le 14 janvier 2020, le professeur de Maths, Maurice Tchakounté a été poignardé à mort par son élève, Brice Bisse, en classe de 4e espagnole au lycée classique de Nkolbisson. A cette allure, il est logique de se demander ce qu’il faut réellement pour que le milieu scolaire -surtout le secondaire redevienne saint.

Le Minesec sur la sellette

Car l’on remarque ces derniers temps que l’école primaire ne connaît pas tous ces troubles. A ce sujet, il est important de rappeler que dans une circulaire, portant stratégie préventive de la violence en milieu scolaire, adressée le 17 février 2020 aux délégués régionaux et départementaux, aux secrétaires à l’éducation privée de base et aux directeurs d’écoles maternelles et primaires le ministre de l’Education de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa avait invité ses collaborateurs à veiller à temps plein à la tenue mensuelle des causeries éducatives sur : l’identification des actes et faits de violence/leur manifestation et leur éradication en milieu scolaire ; à la fouille systématique des cartables, sacs, poches, matériels didactiques par les encadreurs, les enseignants, les pairs ; au renforcement des capacités des parents d’élèves lors des réunions des parents d’élèves sur la fouille des sacs de leurs enfants, et l’éducation au respect mutuel, à l’obéissance, à la charité ; à la mise en application du règlement intérieur de chaque établissement scolaire.

En outre, il leur a recommandé la création des clubs qui promeuvent la paix, la tolérance, le dialogue et le vivre-ensemble harmonieux ; l’organisation deux fois par trimestre, des échanges tripartites : enseignants-parents-élèves afin d’y encourager les bonnes pratiques du vivre-ensemble et de la paix. Le ministre des Enseignements secondaires devrait certainement se servir de cette stratégie de son collègue pour définitivement mettre un terme aux violences en milieu scolaire dans les établissements qui relèvent de son champ de compétence.

Rostand TCHAMI


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