Ce livre paru aux Editions "Bleu autour" en octobre 2019 est d'abord un beau livre, très agréable dans sa présentation et qui contient de nombreuses photos, des reproductions de l'œuvre du peintre et sculpteur Louis Benisti, des fac-similés de lettres et de pages d'Albert Camus.
Il est émouvant à lire car l'on y retrouve surtout la période de jeunesse de Camus et de ses amis dans cet Alger où visiblement ils étaient heureux de vivre. J'y ai retrouvé, entre autre, cette fameuse maison devant le monde que j'avais vu évoquée dans de nombreuses biographies mais que je n'étais pas arrivé a situer et à visualiser. C'est chose faîte à la fois par le texte et par la reproduction d'un tableau de Louis Benisti.
La prochaine fois que j'irai à Alger ce qui reste un de mes souhaits j'irai du côté de cette maison.
Ce que je retiens essentiellement de ces lettres c'est le vrai sens de l'amitié de Camus et sa fidélité. Il faut dire qu'il avait des interlocuteurs de qualité et tous ces jeunes gens étaient attirés par les arts et donc avaient des idées élevées. Certains de ceux qui écrivent ont été les élèves en philosophie d'Albert Camus et il y a , notamment la correction d'une dissertation sur les rapports de Pascal et de Valery et je dois dire que la correction de Camus vole haut. Je ne suis pas sûr qu'un professeur de philo aujourd'hui pourrait écrire cela a un élève et être compris de lui!
Et il en résulte aussi que la vie fait son œuvre et que bien souvent comme l'écrit Camus elle sépare et l'ensemble en est dominé par une sorte de nostalgie et de regrets de ces temps désormais passés. Et sur cette dernière observation je lirai très vite un texte qui complétera ces quelques remarques.