Pitch :
Tony Stark, inventeur de génie, vendeur d'armes et playboy milliardaire, est kidnappé en Aghanistan. Forcé par ses ravisseurs de fabriquer une arme redoutable, il construit en secret une armure high-tech révolutionnaire qu'il utilise pour s'échapper. Comprenant la puissance de cette armure, il décide de l'améliorer et de l'utiliser pour faire régner la justice et protéger les innocents.
Difficile de sortir déçu de ce Iron Man signé John Favreau tant le réalisateur a su prendre la mesure de l’adaptation de ce personnage (ce qui n’est jamais simple) pour en extraire l’essence du comics originel. D’entrée, on est bluffé par la qualité scénaristique et la mise en scène énergique des principaux enjeux. Avec un AC/DC retentissant en guise d’introduction, le film démarre sur les chapeaux de roues et ne pas va baisser de régime jusqu’à son duel final (presque pas assez dantesque d’ailleurs).
Il est évident que dans tout ça, la prestation de Robert Downey Jr. Y est pour beaucoup tant il insuffle au personnage d’Iron Man décontraction et intelligence. Sous une apparence « playboyesque » (ok je sais ça n’existe pas), l’homme a finalement tout du super-héros avec ses contradictions, ses espoirs, ses désillusions. On est assez proche d’un Spider-man (je parle ici du numéro 1 notamment) ou Peter Parker découvre ses nouvelles aptitudes et les conséquences « forcées » de sa mutation… (rapport à l’intimité, responsabilité envers la société etc.).
La force de John Favreau est de proposer un film à la hauteur de ses ambitions, qui prend vite son rythme en ne compromettant jamais les bases du comics et en invitant le spectateur à la réflexion, sans que celle-ci lui soit pré-machée. L’apogée de cette réflexion trouve notamment son apogée dans la construction de son personnage (Tony Starck) qui s’habille d’armure autant qu’il se déshabille de ses préjugés sur le monde qui l’entoure.
Favreau nous montre alors pendant près d’une heure trente que le blockbuster peut être (au même titre que d’autres films d’ailleurs) une « espèce » à part entière, en proposant un spectacle grandiose sachant mêler action, rires (car c’est vrai qu’on rit beaucoup - cf. la scène où Starck essaye de voler avec ses bottes) et qualité du propos.
C’est malheureusement trop rare (hein Michael Bay?) et ça méritait donc d’être souligné.