Les éléments armés du Polisario ont fui Guergarat en incendiant, sous le regard de la MINURSO , le campement qu'ils avaient érigé. Fermé depuis le 21 octobre par des miliciens du Polisario, l'unique passage terrestre qui relie les provinces sud du Maroc avec la Mauritanie est à présent sécurisé par la mise en place d'un cordon de sécurité dans la nuit de jeudi à vendredi.
Les Forces Armées Royales (FAR) ont en effet procédé à la mis en place, dans la nuit de jeudi à vendredi, d'un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon de Guergarat, reliant le Maroc à la Mauritanie, a annoncé vendredi dans un communiqué, l'Etat Major Général des Forces Armées Royales.
" Suite au blocage par une soixantaine de personnes encadrées, par des miliciens armés du Polisario , de l'axe routier traversant la zone tampon de Guergarat reliant le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, et l'interdiction du droit de passage, les Forces Armées Royales procèdent à la mise en place d'un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers cet axe ", précise le communiqué.
L'Etat Major Général assure que " cette opération non offensive et sans aucune intention belliqueuse se déroule selon des règles d'engagement claires, prescrivant d'éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l'usage des armes qu'en cas de légitime défense ".
De son côté, le ministère marocain des affaires étrangères, explique dans un communiqué que face aux provocations graves et inacceptables des milices du " Polisario " dans la zone tampon de Guergarat au Sahara marocain, "le Maroc a décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale". Après avoir fait preuve d'une grande retenue face aux provocations des milices du "Polisario", ajoute la même source, "le Royaume du Maroc n'a eu d'autre choix que d'assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale" entre le Royaume et la Mauritanie.
Durant plus de trois semaines, des miliciens du Polisario déguisés en civils, bloquent non seulement la circulation des personnes et des véhicules transportant des marchandises, mais ils ont aussi commis des actes de banditisme en dévalisant ces camions et harcèlent les Observateurs militaires de la MINURSO qui tentaient d'apaiser la tension.