Station 19 // Saison 4. Episode 1. Nothing Seems the Same.
Les scénaristes de Station 19 ont fait le choix de ne pas trop mettre en scène la COVID-19. La pandémie fait partie de la vie de nos personnages, sans pour autant les empêcher de faire ce qu’ils font tous les jours : sauver des vies. Cette fois-ci, pour le retour de Station 19, la série nous plonge au coeur de tout un tas de choses alors que la population est en confinement à Seattle. Ils se retrouvent donc tous pour sauver des vies car comme le dit si bien Andy à la fin de l’épisode : « c’est une famille ». Après le final de la saison précédente, la question était de savoir si Elena pouvait encore être en vie. Les scénaristes ont décidé de faire quelque chose d’intéressant sur le sujet tout en poursuivant l’évolution des personnages dans ce premier épisode. En prenant aussi en compte la COVID-19.
Les scénaristes ont réussi à justifier pourquoi Elena a décidé de faire semblant d’être morte sans pour autant détruire la mémoire de Pruitt au passage. Ce n’était pas si facile mais je dois avouer avoir été touché par ce que l’épisode tente de faire sur le sujet. Toute l’histoire d’Elena, Pruitt et Andy est touchante mais aussi un peu tirée par les cheveux par moment. Disons que Andy en plus de ça n’est pas un personnage que je porte aux nues même après quatre saisons. Les excuses d’Elena sont un peu faciles et bien que Station 19 soit aussi construite autour de l’émotion, il n’y a pas énormément d’émotions qui transparait ici. J’ai largement préféré cette scène émouvante où nos pompiers traversent un lotissement et voir tous les gens dehors, avec des pancartes afin de dire à quel point ils aiment les soignants et ceux qui sont là pour sauver leurs vies.
Ce genre de démonstrations paraît tellement loin et notamment en France où les gestes de gentillesse envers le corps médical et ceux qui sauvent nos vies sont de lointains souvenirs. D’ailleurs, en France en ce moment les pompiers se retrouvent dans des embuscades et se font agresser. Pour en revenir à Station 19 ce moment m’a vraiment touché. Je ne dirais pas que j’ai été jusqu’à verser une petite larme mais on n’était pas loin. La relation entre Andy et Sullivan est mise actuellement sur pause et bien que cela soit une bonne chose pour Sullivan, on ne peut pas en dire autant pour Andy. Cette dernière vient juste de perdre son père et a découvert que sa mère était une menteuse professionnelle. Sullivan a besoin de se concentrer sur sa désintoxication, donc Andy n’a pas vraiment d’épaule sur laquelle se reposer actuellement. Mais Andy n’est toujours pas un personnage que je porte nécessairement dans mon coeur.
La série tente de son côté de parler de distanciation sociale, de port du masque, etc. Pour autant, on sent les grosses ficelles pour le faire notamment lorsque notre caserne intervient sur une histoire avec des adolescents qui vont finir par mettre le feu à des broussailles et se retrouver à l’hôpital. Quel karma ! On sent donc que les scénaristes ont intégré tout cela afin de sensibiliser les téléspectateurs mais cela n’entre pas suffisamment bien dans le scénario. La saison démarre donc plutôt bien pour le moment, en espérant qu’elle tienne la route.
Note : 6/10. En bref, un retour plutôt réussi malgré des intrigues qui restent encore un peu en demi teinte à mes yeux.