" La droite est ici l'otage du Front national. Monsieur Léotard a parlé de marionnettes, ce sont des marionnettes auxquelles nous assistons. On a dit aussi au niveau du Président de la République qu'il ne fallait pas transiger avec le Front national. L'enthousiasme qui s'est manifesté dans cette salle pour l'accord passé avec le Front national montre que la droite, quand elle est devant la défense de ses privilèges, de ses honneurs, de ses prébendes, est prête à tout. Les électeurs de Rhône-Alpes en tireront les enseignements. " (Jean-Jack Queyranne, le 20 mars 1998).
L'ancien président du conseil régional de Rhône-Alpes du 27 octobre 1988 au 3 janvier 1999, Charles Millon, fête son 75 e anniversaire ce jeudi 12 novembre 2020. Né à Belley, ville de l'Ain dont il a été le maire de mars 1977 à mars 2001, Charles Millon est hélas un exemple d'une ambition politique lentement construite gâchée en une seule journée, celle du 20 mars 1998.
Je l'avais pourtant beaucoup apprécié avant cette journée-là, mais il était difficile de le suivre après cette date qui a mis fin à une carrière plutôt flatteuse. Je l'avais apprécié pour de multiples raisons : d'abord, parce qu'il représentait le "barrisme politique", ensuite parce qu'il a été un allié de poids dans mes aventures municipales à Grenoble (je n'en dirais pas davantage ici !), enfin parce que j'avais cru comprendre (la suite m'a démenti) qu'il était motivé par de réelles convictions politiques. Je me souviens l'avoir entendu dire, l'œil brillant du passionné et le petit sourire gêné de celui qui veut convaincre, qu'après la défaite électorale de son camp en 1988 et son retour pour une longue période dans l'opposition, on lui avait proposé des ponts d'or dans le privé et il avait refusé pour continuer le combat politique...
Avec une voix un peu sèche, des allures austères malgré une chaleur propre à un professionnel de la politique, Charles Millon n'a jamais imaginé, contrairement à beaucoup de monde de sa génération, de devenir un jour candidat à la Présidence de la République, ce qui évitait des arrière-pensées stériles. Notons que personne de sa génération n'a été élu à l'Élysée, ni même n'a été un candidat sérieux ; cette génération a été victime en 2007 d'un saut de générations entre ceux nés dans les années 1930 ( Jacques Chirac, Lionel Jospin) et ceux nés dans les années 1950 ( Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou, François Hollande).
En outre, Charles Millon avait fait partie aussi des Douze Rénovateurs, douze "jeunes" députés de l'opposition qui, au printemps 1989 (il avait 43 ans), avaient tenté de mettre hors-jeu les deux dinosaures de l'époque, Jacques Chirac (président du RPR) et Valéry Giscard d'Estaing (devenu président de l'UDF en 1988). C'était une tentative hors parti qui justifia d'ailleurs la création de l'UMP puisque cette équipe montrait que le clivage n'était plus entre les partis (UDF/RPR) mais entre les générations. Je ne me lasse jamais de rappeler la liste de ces jeunes rénovateurs (pour la plupart très ambitieux) dont certains ont "bien" réussi (d'autres, beaucoup moins bien !). 6 RPR : Philippe Séguin, Michel Noir, François Fillon, Michel Barnier, Alain Carignon et Étienne Pinte (maire de Versailles). 3 UDF-CDS : François Bayrou, Dominique Baudis et Bernard Bosson. 3 UDF-PR : Charles Millon, Philippe de Villiers et François d'Aubert. Il faut noter qu'aucun chef de parti (ou ancien chef ou sous-chef de parti) de l'époque n'était présent à cette aventure sans lendemain : ni Alain Juppé, ni Nicolas Sarkozy, ni Jacques Toubon, ni François Léotard, ni Alain Madelin, ni Gérard Longuet, etc.
Membre à 20 ans du "Cercle Charles Péguy" à Lyon (dirigé par son futur beau-père ; il s'est marié avec la philosophe Chantal Delsol), Charles Millon a une origine politique faite de catholicisme (ce qui est très "lyonnais", dans la tradition de la droite conservatrice de la métropole), côtoyant cependant aussi des personnalités progressistes proches de Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Il a renoué, après son égarement régional, avec ces cercles de pensée en rejoignant des mouvances proches de la Manif pour tous, notamment. Après des études de droit, Charles Millon a créé un cabinet d'avocats avec son beau-frère et a exprimé dès le début des années 1970 ses idées contre l'administration tentaculaire et pour la liberté d'entreprendre (notamment dans le cadre de l'Association des chefs d'entreprise libres, organisation patronale basée à Lyon et rejetant l'étatisme).
Dès l'âge de 32 ans, en mars 1977, Charles Millon s'est fait élire maire de Belley avec l'étiquette UDF-PR (il le resta jusqu'en mars 2001). Membre du Parti républicain, il a fait partie des jeunes députés élus pour la première fois en mars 1978, aux côtés de François Léotard, Alain Madelin, Gérard Longuet, François d'Aubert, qui étaient tous destinés à devenir de futurs jeunes ministres giscardiens... après la réélection supposée de Valéry Giscard d'Estaing en 1981.
Au contraire d'être aux affaires, ils sont devenus les fers de lance de l'opposition parlementaire contre les projets socialo-communistes (en particulier les nationalisations en 1982), aux côtés également de la jeune garde RPR, notamment Philippe Séguin (député depuis 1978) et Jacques Toubon (élu député en 1981).
Par ailleurs, Charles Millon a tenté d'être d'élu secrétaire général du Parti républicain en octobre 1982 mais Valéry Giscard d'Estaing lui préféra François Léotard (bombardé délégué général du PR dès juin 1982), ce qui n'a pas contribué à renforcer les relations entre les deux hommes (voir en mars 1998). Cependant, Charles Millon a obtenu, en juin 1982, une fonction stratégique : secrétaire général adjoint chargé de l'animation des fédérations, ce qui lui a permis de construire les réseaux barristes REEL, qu'il a dirigés à partir de 1985-1986 dans l'optique de l'élection présidentielle de 1988.
Car face aux chefs de partis de l'UDF qui soutenaient en principe la candidature de Raymond Barre, Charles Millon était l'homme transversal des réseaux barristes (politiques mais aussi économiques) regroupés au sein de REEL : Réalisme, Efficacité, Espérance, Liberté. Raymond Barre ne participait pas en personne aux réunions de REEL (probablement par "pudeur de gazelle" selon l'expression mignonne de Jean-Luc Mélenchon), mais n'hésitait pas à adresser un message aux membres de ces réseaux, comme lors de la réunion du 3 octobre 1987 à Lyon : " Dans la décision que j'ai prise d'être présent dans la compétition présidentielle, le sentiment que j'ai de pouvoir compter sur le concours dévoué de nombreux amis de toutes tendances ou sensibilités politiques mais unis par les mêmes valeurs et le même idéal, a été aussi déterminant que la confiance que me manifestent beaucoup de Françaises et de Français. ".
À part le CDS dirigé par Pierre Méhaignerie, les autres partis étaient beaucoup moins barro-enthousiastes, en particulier le PR de François Léotard (qui aurait pu aussi envisager sa propre candidature dès 1988). La campagne présidentielle de Raymond Barre a été ainsi handicapée par des situations locales très hétérogènes, puisque les chefs de parti, dans les départements, rivalisaient souvent avec le délégué départemental REEL et Raymond Barre n'a jamais voulu arbitrer entre réseaux et partis (en raison de son peu d'attirance pour les jeux de parti).
Charles Millon avait d'ailleurs payé "cher" son barrisme militant puisque, Raymond Barre ayant été contre le principe d'une cohabitation (qui n'était pas dans l'esprit gaullien de la Cinquième République), il n'a pas fait partie du premier gouvernement de cohabitation entre 1986 et 1988 (au contraire de François Léotard, l'un des hommes-clefs du gouvernement de Jacques Chirac). Il a dû se contenter d'une vice-présidence de l'Assemblée Nationale. Par ailleurs, depuis le début des années 1980, Charles Millon avait pris position contre une alliance contre-nature avec Jean-Marie Le Pen malgré la croissance de son électorat.
La campagne de Raymond Barre avait été dirigée dans un premier temps par son ancien directeur de cabinet, Philippe Mestre (qui fut nommé plus tard ministre en 1993). Manquant de souffle et avec des sondages en décroissance, Raymond Barre a changé de directeur de campagne quelques semaines avant le scrutin en le remplaçant par un vrai politique, Charles Millon. Cependant, c'était trop tard car les intentions de vote étaient déjà en cours de cristallisation.
L'une des raisons pour lesquelles Charles Millon n'a pas quitté la vie politique en mai 1988, au-delà de sa passion politique et malgré l'échec de Raymond Barre, c'était qu'il convoitait la présidence de la région. En effet, conseiller régional de Rhône-Alpes depuis 1978 (il le resta jusqu'en septembre 2003), également conseiller général de l'Ain de 1985 à 1988, Charles Millon succéda à Charles Béraudier (CDS) le 27 octobre 1988 comme président du conseil régional de Rhône-Alpes. Charles Béraudier (1920-1988), ancien résistant et ancien député, fut élu président en 1981, succédant à Michel Durafour, réélu en mars 1986, et est mort subitement le 16 octobre 1988.
Pour Charles Millon, la présidence de Rhône-Alpes fut son mandat le plus important (qu'il cumulait avec député-maire de Belley et des fonctions nationales, voir plus loin). Il fut réélu en mars 1992 (à une époque où Alain Carignon avait quelques visées aussi sur la région) et mars 1998 (j'y reviens par la suite). Pendant dix ans, il a mené la région avec la vigueur d'un chef d'entreprise : il a beaucoup aidé dans l'aménagement des territoires et leur développement économique, a eu une politique proactive dans les lycées pour renouveler les projets pédagogiques, poursuivi la politique de jumelage de son prédécesseur avec les grandes régions européennes (Catalogne, Lombardie, Bade-Wurtemberg), lança le projet de TGV Lyon-Turin, etc.
Parallèlement, Charles Millon a évolué aussi sur le plan national. Après 1988, il a fait partie des dirigeants incontournables de l'opposition. Quelques mois après l'aventure des Rénovateurs, la présidence du groupe UDF à l'Assemblée Nationale s'est retrouvée vacante après l'élection de Jean-Claude Gaudin au Sénat. À cette époque, l'UDF s'était divisée en deux groupes en 1988, le CDS avait fait "sécession" avec l'UDC (Union du centre) sous la présidence de Pierre Méhaignerie, et le reste de l'UDF (principalement le PR) était resté dans le groupe UDF d'origine, alors présidé par Jean-Claude Gaudin. Deux candidats pour prendre la relève le 25 septembre 1989 : François Léotard et Charles Millon qui a, finalement, gagné au second tour avec 45 voix (contre 41) grâce au soutien de Valéry Giscard d'Estaing (qui était notamment député et président de l'UDF). Charles Millon fut réélu à la présidence du groupe UDF à l'Assemblée Nationale après les élections législatives de mars 1993, avec la différence que tous les députés UDF se sont à nouveau rassemblés en un seul groupe au contraire de 1988.
La création de l'UDC en 1988 avait sa raison d'être : participer à une majorité de projet pour aider le Premier Ministre Michel Rocard qui ne bénéficiait pas d'une majorité absolue et devait compléter sa majorité soit avec les centristes, soit avec les communistes selon les sujets. En 1993, l'UDF, qui avait obtenu un groupe de plus de 200 députés (215 sièges sur 577 !), avait au contraire besoin de rester unie notamment dans le cadre de sa participation au nouveau gouvernement.
Le Premier Ministre de la nouvelle cohabitation Édouard Balladur aurait alors proposé à Charles Millon, élu d'un département rural, le ministère de l'agriculture mais ce dernier a refusé car il aurait voulu un ministère régalien. D'où sa réélection assez facile à la tête du groupe UDF (les centristes d'origine barriste le préférait à un proche de François Léotard, ce dernier nommé ministre).
Sur le plan national, il n'était donc pas très étonnant que l'électron libre Charles Millon ne fut pas séduit par les sirènes des sondages en faveur d'Édouard Balladur pour l'élection présidentielle de 1995. Il fut d'ailleurs l'un des rares dirigeants nationaux à avoir soutenu ouvertement la candidature de Jacques Chirac ç cette élection de 1995, avec Alain Juppé, Philippe Séguin, Jacques Toubon, Alain Madelin et Hervé de Charette.
Après la victoire de Jacques Chirac, Charles Millon fut nommé Ministre de la Défense dans les deux gouvernements d'Alain Juppé, du 18 mai 1995 au 2 juin 1997, succédant ...à François Léotard comme une sorte de revanche. Présidant la deuxième région de France et à la tête d'un grand ministère régalien, Charles Millon fut sans aucun doute au sommet de sa carrière politique à cette époque.
Après l'élection présidentielle, beaucoup d'élus et de ministres du PR ont quitté le PR pour d'autres partis (tout en restant dans l'UDF). Le 1 er juillet 1995, Hervé de Charette, Jean-Pierre Raffarin, Dominique Bussereau et Jean-Pierre Fourcade, en particulier, ont quitté le PR pour le PPDF (parti populaire pour la démocratie française), reprenant la structure des Clubs Perspectives et Réalités, instance très giscardienne. Le 24 août 1995, avec notamment Hervé Mariton et Alain Moyne-Bressand, Charles Millon a quitté le PR pour rejoindre les "adhérents directs de l'UDF", structure sans vraie structure permettant de rester UDF sans être affilié à l'un des partis la constituant.
Interrogé le 17 novembre 2010 par le juge Renaud Van Ruymbeke sur l'attentat qui a coûté la vie à 11 personnes le 8 mai 2002 à Karachi, Charles Millon s'est déclaré convaincu de l'existence de commissions et de rétrocommissions versées jusqu'en 1995 pour un contrat de sous-marins français vendus au Pakistan. Sur ordre du Président Chirac, Charles Millon, comme Ministre de la Défense, avait bloqué le versement de ces commissions à partir de 1995. Également à la demande de Jacques Chirac, il a préparé la loi qui supprimait le service militaire et qui fut promulguée sous le gouvernement de Lionel Jospin le 28 octobre 1997.
Lors des élections régionales du 15 mars 1998, tout était plus compliqué pour Charles Millon. Garder la présidence de la région Rhône-Alpes était difficile. En effet, à cause du scrutin proportionnel, il y avait autant de sièges de la majorité sortante UDF-RPR que de sièges de gauche. Seuls, hors de ces clivages, il y avait le siège d'un militant régionaliste (difficile à définir) et les 35 sièges du FN. Lors du scrutin le 20 mars 1998, après un premier tour qui a rendu ex-aequo les deux candidats Charles Millon et son concurrent socialiste Jean-Jack Queyranne, Charles Millon aurait accepté une alliance avec le FN pour le second tour.
J'indique le conditionnel puisque Charles Millon a toujours nié la réalité d'une alliance pourtant confirmée par le FN : " Il n'y a eu, en l'espèce, et je me permets de le souligner, ni tractation secrète, ni marchandage discret. ". Toujours est-il que pas une voix du FN ne lui a manqué tandis que trois voix de sa majorité ont fait défaut (dont deux radicaux selon une décision nationale de leur parti). L'alliance de fait était en tout cas réelle puisque le FN a obtenu plusieurs vice-présidences du conseil régional.
Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à croire à cette élection, tellement j'étais persuadé que Charles Millon faisait partie de ces responsables politiques dont les convictions l'emporteraient toujours sur les postes. Je me suis trompé : tout était bon, avec lui, pour ne pas quitter cette présidence de région qu'il affectionnait tant. Quelques heures plus tard, François Léotard, président de l'UDF à l'époque, l'a suspendu de l'UDF, au même titre que deux autres présidents de région qui ont été élus par des voix du FN : Jacques Blanc et Charles Baur.
Après ce 20 mars 1998, Charles Millon n'a fait que s'enfoncer dans le déni et la marginalité politique, un beau gâchis politique. Cela pour deux raisons.
Sur le plan régional, le poste l'a emporté sur les convictions : il s'est accroché à la présidence du conseil régional jusqu'à la décision du Conseil d'État le 9 décembre 1998 (n°195352) qui a annulé son élection du 20 mars 1998. Ancienne proche collaboratrice de Raymond Barre, Anne-Marie Comparini (UDF) fut alors élue le 3 janvier 1999 présidente du conseil régional de Rhône-Alpes grâce au soutien des socialistes qui voulaient faire chuter Charles Millon. Charles Millon fut par la suite épinglé (en 2003) pour s'être attribué un logement de fonction avec du personnel du conseil régional pendant ses années de présidence.
Sur le plan politique, l'ego l'a emporté sur les convictions : au lieu de faire amende honorable et exprimer ses regrets pour une erreur (l'humain est faillible), il a persévéré en créant son propre parti, "La Droite" en 1998 puis la "Droite libérale-chrétienne" (DLC) en octobre 1999 après avoir tenté de regrouper des mouvances (très différentes) se situant à l'extrême limite de la droite (et pas loin de l'extrême droite), en particulier des mouvements soit d'ultradroite (MPF de Philippe de Villiers, RPF de Charles Pasqua, CNI, etc.) soit catholiques (PCD de Christine Boutin et de Jean-Frédéric Poisson), cela pour justifier son alliance avec le FN.
Loin de rester discret et voulant prendre sa revanche, Charles Millon s'est lancé dans la bataille des municipales en mars 2001 à Lyon, pour la succession de Raymond Barre. Soutenues par quelques groupes industriels, les listes de Charles Millon ont fait au premier tour quasiment jeu égal (25%) avec les listes des candidats UDF-RPR (dirigées par Jean-Michel Dubernard), si bien que le candidat socialiste Gérard Collomb fut élu au second tour. Charles Millon a alors démissionné de son mandat de député de l'Ain pour se consacrer pleinement à Lyon. Il resta à la tête d'un groupe municipal milloniste pendant tout le mandat 2001-2008, et il a tenté de battre Jean-Jack Queyranne aux élections législatives de juin 2002 dans la septième circonscription du Rhône (il a échoué avec 45,1%).
Ce n'était pas la première fois que des listes dissidentes de droite avaient perturbé le jeu électoral à Lyon. Déjà en 1995, Raymond Barre avait eu affaire avec des listes "noiristes" (de Michel Noir) dirigées par Henry Chabert, qui sont restées dans un groupe spécifique pendant la durée du mandat municipal.
Toujours très habile politiquement, le Président Jacques Chirac a aidé Charles Millon (le remerciant de sa fidélité) tout en l'éloignant de Lyon, en le nommant, de septembre 2003 à septembre 2007, représentant permanent de la France à Rome auprès de la FAO (organisation pour l'alimentation et l'agriculture de l'ONU). Quelques semaines plus tard, les groupes milloniste et UDF-RPR au conseil régional ont fusionné, mais pas au conseil municipal de Lyon. En mars 2004, l'alliance UDF-RPR a perdu les régionales en Rhône-Alpes au profit du socialiste Jean-Jack Queyranne, et Dominique Perben a pu préparer sans dissidence sa candidature aux municipales à Lyon pour mars 2008 (néanmoins sans succès).
Charles Millon a tenté un nouveau retour politique en septembre 2008 en se présentant aux élections sénatoriales dans l'Ain mais il fut battu par la division volontaire de la droite qui voulait empêcher à tout prix son élection (au profit d'un des deux socialistes élus).
Qui veut Charles Millon ?
Dans les années 2010, Charles Millon a frayé avec des mouvements plus ou moins identitaires ultraminoritaires. Soutenant la candidature de François Fillon à l'élection présidentielle de 2017, Charles Millon aurait été, selon une polémique, parmi les conseillers de l'ombre du candidat. Aurait-il été nommé ministre en cas d'élection de François Fillon ? C'était probablement son pari...
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (08 novembre 2020)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Philippe Mestre.
Michel Durafour.
Jacques Chaban-Delmas.
De Gaulle.
Jean Lecanuet.
Charles Millon.
Jean Royer.
Hubert Germain.
Jacques Chirac.
Edmond Michelet.
Alexandre Sanguinetti.
Bernard Debré.
Christian Poncelet.
Albin Chalandon.
Jacques Soustelle.
Valéry Giscard d'Estaing.
Raymond Barre.
Simone Veil.
La Cinquième République.
Olivier Guichard.
18 juin 1940 : De Gaulle et l'esprit de Résistance.
Philippe Séguin.
Michel Droit.
René Capitant.
https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20201112-charles-millon.html
https://rakotoarison.canalblog.com/archives/2020/11/03/38628202.html