Carlos s’est mis à écrire en détention comme d’autres se mettent à lire la Bible. Il le concède lui-même, il n’avait pas le choix : c’était ça ou devenir fou. Il savait pourtant qu’il s’agissait d’une voie sans issue, d’une autoroute qui se transformait en pierrier rempli de ronces épineuses mais personne ne pouvait l’en dissuader. Alors il a demandé à l’administration pénitentiaire un stylo, du papier et il s’est mis à écrire sur le ciel bleu, les montagnes et l’air pur. En lisant ça, les matons l’ont dérouillé puis lui ont demandé d’écrire des choses vraies.