"On ne se découvre qu'en se tournant vers ce que l'on n'est pas."Paul Auster
Qui veut voir loin, ménage sa longue vue.J'ai fait du présentielau propre comme au figurelAu jeu du: "On est tous un ancien combattant de quelque part" j'ai tiré une carte au hasard.C'était plutôt facile.il fallait compter le nombre de jours restant avant la fin de l'année.j'ai dit quarantesans réfléchir
à cause de quatorze dix-huit;C'est un truc mnémotechnique Je suis le seul à comprendre,et encore pas toujours.Le 11, en ce temps làOn aurait ptêt fait la fête avec une bouteille bien poussiéreuse,pleuré sous les clochesou espéré plus forten respirant encore.On appelle cela je crois: Faire de la suite dans les idées.
".../...Te casse pas la tête.Louis rit et posa une caresse sur la vielle main de Marthe.Je ne me casse pas la tête.-Si tu le dis...Tu veux que je passe au banc 102?-Fait comme ça te plaît, Marthe. Je ne suis pas propriétaire des bancs de Paris.-Tu ne pourrais pas donner des ordres, de temps en temps, non?-Non.-Et bien, tu te fais tort. Donner des ordres, ça vous pose un homme. Mais évidemment, comme tu ne sais pas obéir; je ne vous pas comment tu poussais commander.-Evidemment.-Je ne te l'ai pas déjà dit, ça, des fois? Cette formule?-Cent fois, Marthe.-Le bonnes formules, c'est inusable..../..."Fred Vargas-extrait de:"Un peu plus loin sur la droite.
« Vous finirez seuls et vaincus, sourds aux palpitations du monde
A ses hoquets, ses hauts ses bas, ses haussements d’épaules veules
Au recensement des ossements qui tapissent le fond des eaux
Vous finirez seuls et vaincus, aveugles aux débris tenaces
De ces vies qui têtues s’enlacent, de ces amours qui ne se lassеnt
Même lacérées de sе hisser à la cime des songeries
Vous finirez seuls et vaincus, grands éructants rudimentaires
Insouciants face à nos errances sur la rude écale de la Terre
Indifférents aux pulsations qui lâchent laisse à l’espérance
Vous finirez seuls et vaincus car longue longue est la mémoire
Des pieds des peaux des au-revoir, et de ces temps itinérants
Où devisant et divisant, vous créez un monde en noir et blanc
Vous finirez seuls et vaincus, vos cris vos cors et vos crédos
Autorité en toc et broc ne sauront vous sauver de rien
L’éclat de nos vies entêtées éblouira vos en-dedans
Et vos enfants joyeux et vifs feront rondes et farandoles
Avec nos enfants et leurs chants, et s’aimant sans y prendre garde
Vous puniront en vous offrant des petits-enfants chatoyants
Vous finirez seuls et vaincus car invincible est notre ardeur
Et si ardent notre présent, incandescent notre avenir
Grâce à la tendresse qui survit à ce passé simple et composé »
Christiane Taubira