Lundi soir, "Au-dessus des nuages", le téléfilm diffusé sur TF1 racontait l'histoire de Dorine Bourneton. Paraplégique suite à un accident d'avion à l'âge de 16 ans, elle est devenue la première pilote de voltige aérienne handicapée, une reconnaissance au terme d'une lutte quotidienne (pour en savoir plus ==> ICI). Une autre barrière explosée... en plein vol !
De tels exemples, il y en a des dizaines, des centaines, des milliers. Bien évidemment, je pense à mes amis du para équestre, José, Céline, Vladimir, Nathalie, Valérie, Thibaut, Samuel etc., à Laetitia Bernard, consoeur journaliste à France Inter, cavalière, non-voyante, et qui depuis quelques mois s'est mise au vélo ! Je pense à Salim Ejnani, non-voyant lui aussi et qui continue d'aller sauter des obstacles sur son cheval. Son livre "L'impossible est un bon début" permet de mieux comprendre tous les obstacles qu'il a dû franchir en dehors des carrières de saut, dans la "vraie vie". Je pense aux paratriathlètes bien évidemment et à tant d'autres. Tous ont un point commun : foutre en l'air ces foutues barrières.
Aaaaah ces fameuses barrières... On vous les pose sur votre chemin "pour vous protéger", vous dit-on... Parce que "ce n'est pas raisonnable" parait-il ! Ces barrières deviennent vite de véritables barreaux. Souvent soutenues par des proches, toutes ces personnes atteintes d'un handicap, physique ou mental, ont lutté pour s'engouffrer derrière ces barreaux, pour passer de l'autre côté, s'évader et goûter à la liberté, leur liberté !
Mais les barrières qui m'intéressent le plus ici, ce sont celles que l'on se pose soi-même. Elles sont essentiellement mentales. Les années passant, je me rends de plus en plus compte de toutes ces barrières invisibles, des idées que l'on range trop vite dans la catégorie des "ah non, ça c'est pas possible" ou des "ça c'est pas pour moi", en s'appuyant sur plein de raisons que l'on se persuade d'être de "bonnes raisons". Mais en réalité, ce ne sont souvent que des mauvaises excuses.
Il y a un peu plus d'un an, au lendemain de mon aventure EmbrunMan, je concluais mon post sur ce blog de la façon suivante : "Il faut oser rêver grand. Si l'on s'en donne les moyens, ces rêves qui parfois semblent fous, peuvent devenir réalité. Le temps file, les années passent, alors ne laissez pas les "j'aimerais un jour" devenir des "j'aurais aimé un jour". Il faut croire en soi. Nous sommes toutes et tous capables de réaliser des choses qui sortent de l'ordinaire. Ne laissez pas les autres vous convaincre du contraire." (pour le relire en entier c'est ==> ICI)
En gros, faites sauter vos putains de barrières ! Elles sont très personnelles et méritent d'être respectées. Si l'on en reste au sport, courir un 5 ou 10 km peut déjà en constituer une pour certaines personnes. Oser l'affronter, oser la bousculer et tenter de la renverser représente déjà une victoire. Pour d'autres ce sera de se mettre au triathlon par exemple, de faire un jour un Ironman ou je ne sais quoi. N'écoutez pas celles et ceux qui veulent vous enfermer derrière les barreaux de la raison. Cela commence souvent par ne pas écouter notre petite voix intérieure qui sous ses allures protectrices ne réussit souvent qu'à faire naitre de la frustration d'abord puis, plus tard, des regrets. Nul doute que le voyage mérite d'être tenté. Ça ne veut pas dire non plus faire n'importe quoi et imaginer que nous n'avons pas de limites. Nous en avons tous. Mais elles sont souvent bien au-delà de ce que l'on peut imaginer. Bien au-delà de nos barrières.