L'impasse et la voie

Publié le 11 novembre 2020 par Anargala
Kenne Grégoire

 Rien ne peut te cacher. 

Ni ces troubles, ces peines, ces affairements ; 

ni ces écrans, ni ces machines.

Ces troubles n'ont le pouvoir de te cacher, 

que parce que tu te révèles ainsi.

Ces peines ne peuvent serrer le dedans, 

que parce tu es dilatation.

Ces affaires ne distraient, 

que si tu demeures au centre.

Les choses ne peuvent s'absenter qu'en ta présence.

Dire que tu n'es pas, c'est te prouver.

Rien ne peut te montrer. 

Ni ces grâces, ces joies, ces méditations ; 

ni ces montagnes, ni ces lacs.

Ces grâces, c'est toi toujours déjà là.

Ces joies, ce sont des reflets en ton fond d'or sans rebord.

Ces méditations, ce sont des lampes sous ton soleil.

Tu peux bien entrer dans le cœur,

mais nul ne peut te prendre, 

que tu n'aies déjà pris.

Tu brilles jusque dans le rien.

Infus partout, tu échappes à tout.

Plus clair que le jour, 

nulle étoile ne peut t'illuminer.

Horizon intime, tu restes au loin.

Evident, nul ne peut te réaliser, 

que toi, car ta voie, c'est toi.