Dans un mail adressé le 24 octobre 2020 à 53 des 54 présidents de fédérations africaines de volleyball, le président de la Fédération camerounaise de volley-ball (Fécavolley) tout en se contredisant fortement, porte des accusations graves contre son pays.
Les derniers soupirs d’un condamné ? Cela en a tout l’air. La forte activité épistolaire de Julien Serge Abouem qui fait feu de tout bois pour avoir bonne conscience et polir son image et son honneur aux yeux de ses pairs au sein de la Confédération africaine de volley-ball (Cavb), laisse pantois.
Il y’a cinq jours seulement il radiait à vie trois dirigeants de la Fécavolley alors qu’en convoquant l’assemblée générale extraordinaire du 07 novembre 2020 au Collège Bilingue sport-études Johnston à Yaoundé, il avait inscrit un seul point à l’ordre du jour « la lecture et adoption de règlement intérieur de la fédération, dans l’optique de parachever l’arrimage à la loi du 11 juillet 2018 portant organisation et promotion des activités physiques et sportives au Cameroun ».
Comme si cela ne suffisait pas, revoici le patron de la Fécavolley dans un de ses numéros favoris. Lui qui crie à qui veut l’entendre qu’il est victime d’une cabale orchestrée contre lui par certains membres de la fédération aujourd’hui membres de la Cavb. Allusion faite à Louis Majore Timba, ex président de la Fécavolley, Blaise Mayam, ancien Secrétaire général et actuel entraineur national de l’équipe nationale senior Messieurs, et Lavoisier Yende, ancien Secrétaire général. Tous lourdement sanctionnés « pour manquement grave aux textes de la fédération ainsi qu’à l’atteinte à l’honorabilité et aux intérêts de la Fédération camerounaise de volleyball » au terme de la fameuse Ag de samedi dernier.
Les 200 millions Fcfa de la discorde
Cette fois, Abouem en remet une couche en adressant un mail dont le Messager a eu copie,à 53 des 54 présidents de fédérations africaines de volleyball, où il ressuscite la fameuse affaire du Cabinet Kolwe et Darna, agissant pour le compte d’Emergence Group SA (ancien partenaire de la Fécavolley) qui avait déposé une plainte devant la même juridiction, l’accusant de détournement d’un montant de 178 millions de Fcfa, suite à la participation du Cameroun aux championnats du monde masculin et féminin de volleyball en 2014. Ce feuilleton judiciaire à fort retentissement médiatique, on s’en souvient, avait connu son dénouement octobre 2017. Le Tribunal criminel spécial (Tccs) s’était déclaré incompétent.
Mais pour faire bonne presse, l’accusé qui passe pour être un patriote exemplaire, tente aujourd’hui de donner des détails de cette scabreuse affaire en clouant au pilori des responsables du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) qu’ils accusent de vouloir lui « faire la peau » au motif qu’il a « refusé de leur reverser le reliquat des 200 millions de Fcfa, préférant aller les reverser dans les caisses de l’Etat moyennant une quittance délivrée par le Trésor public ». Un long récit que le concerné justifie par le fait que la délation, l’imposture et le mensonge ne devraient pas prospérer dans le volley-ball africain.