Rachat de Covage : SFR ferait des concessions

Publié le 10 novembre 2020 par Eulnico

Un an après être entré en négociations exclusives, le rachat de Covage par SFR ne s’est toujours pas concrétisé. L’opérateur va devoir faire des concessions pour finaliser la vente.

Depuis novembre 2019, SFR est en négociations exclusives pour racheter l’opérateur d’infrastructures Covage, le 4ème opérateur de gros de France. Il compte 48 réseaux FTTH privés et publics dans l’Hexagone et les loue à plusieurs dizaines d’opérateurs. Et il est depuis l’an dernier dans le radar de SFR.

Sa filiale SFR FTTH a annoncé l’an dernier son intention de racheter Covage pour la somme d’un milliard d’euros. Mais un an plus tard, cette vente, qui permettra à SFR de posséder près de 8 millions de prises FTTH, ne s’est toujours pas finalisée.

L’opérateur au carré rouge récupérerait alors les 2,3 millions de prises (dont 1 million déjà déployées) de Covage dans les zones moins denses. De quoi renforcer sa présence dans les communes où les projets de raccordement sont essentiellement portés par des collectivités territoriales.

L’AOTA et la Commission européenne agissent

Si le rachat tarde, c’est parce que l’AOTA (Agence des opérateurs télécoms alternatifs) a rapidement réagi à cette annonce en avançant que l’intensité concurrentielle pourrait être dégradée dans un marché déjà fragile, selon l’Agence.

Et comme le rapporte Les Echos, la Commission européenne est du même avis que l’AOTA en affirmant que suite à ce rachat, la concurrence sur le marché serait réduite.

La source est parvenue à obtenir un document dans lequel sont présentées les différentes concessions qu’est prêt à faire SFR. Pour finaliser le rachat, SFR s’engage à céder « la participation de Covage » sur 15 des 43 réseaux de gros de l’opérateur d’infrastructures. Il compte également vendre la participation de Covage sur 10 réseaux mixtes. Enfin, la filiale d’Altice France envisage de vendre l’activité de Covage sur 30 réseaux construits par des villes et exploités par l’opérateur, et inversement.

Le verdict sera rendu le 13 novembre prochain par la Commission européenne. Si elle ne donne pas son feu vert, SFR devra à nouveau revoir ses modalités de rachat.