Laurie trouve du réconfort auprès des siens : de son père, mécanicien, de sa mère, gérant le stationnement dans un hôpital depuis sa guérite et passionnée par la lecture, de son amie Sonia, mais aussi auprès de Cindy, une gamine qu'elle a prise sous son aile et pour qui elle invente des voyages imaginaires. Etudiante, elle accepte un poste d'assistante gérante dans un restaurant italien et décide d'acheter "un char" - comprenez une voiture.
Au-delà de des dialogues truculents, le ton sincère et simple de ce roman est profondément touchant. Laurie déborde d'humanité pour son prochain et ses hésitations, ses coups de cœur et coups de gueule sonnent profondément juste.
"Mets la droite en dessous, tu prends l'hostie avec.
- C'est ma plus sale, j'arrive pas à la décrasser.
- Là, le curé va dire quéque chose, me rappelle pus quoi...
- Le corps du Christ.
- C'est ça. Pis toé, tu réponds "Amen". That's it that's all.
- Ça veut dire quoi, "Amen" ?
- On s'en crisse.
- Ça veut dire "OK".
- Mais non, ça veut dire "merci".
- Merci pour quoi ?
- Pour t'avoir donner une hostie, calvaire.
- Qu'est-ce que ça fait si je prends la main gauche ?
- L'enfer direct, mon chum. "
"Ma mère s'est fait un chum, tu devrais voir ça.
Y est comment?
Y est con comme une palourde. Lette comme un cul. "