Le prix Médicis du roman étranger est allé à Antonio Muñoz Molina pour "Un promeneur solitaire dans la foule" paru lui aussi au Seuil, traduction de l’espagnol par Isabelle Gugnon de son roman "Un andar solitario entre la gente" paru en 2018 chez Seix Barral à Barcelone.
Ce sont des déambulations dans les villes où il a vécu et qui ont compté pour lui, Madrid, Lisbonne, Paris et New York, pendant lesquelles il réfléchit à la beauté du monde. Pour Marie Darrieussecq "C'est une rêverie qui va nous permettre en ces temps de confinement de nous promener dans les villes et dans les rêves". Cet écrivain de 64 ans est un des grands auteurs de son pays, membre depuis 1995 de la Real Academia Española et déjà distingué en Espagne par de nombreux prix prestigieux tels le Prix Prince des Asturies en 2013 pour l’ensemble de son œuvre. En 1991, c'est le Prix Planeta qui est l’équivalent du Goncourt. En 1998, le Prix Femina étranger avait couronné son roman "Pleine lune" paru au Seuil, traduction par Philippe Bataillon de "Plenilunio" paru en 1997.
Le prix de l'essai est allé au Norvégien Karl Ove Knausgaard pour "Fin de combat" paru chez Denoël. C’est le sixième et dernier volet de son cycle autobiographique, "Min kamp" "Mon combat", en 6 tomes et 3.000 pages, "l’entreprise littéraire la plus importante de notre temps" d’après The Guardian. Dans les 1.400 pages de "Fin de combat", l’auteur âgé de 52 ans revient sur le début en 2009 de la publication d’une œuvre qui a parfois fait polémique et qui subitement a fait de lui une star dans le monde de l'édition locale provoquant un véritable phénomène éditorial. Le cycle est traduit du norvégien par Christine Berlioz et Laila Flink Thulessen.
Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur Les élections américaines nous auront pendant un temps distrait de nos malheurs. Le suspense est terminé. Les grands médias américains ont annoncé hier que le nouveau président des Etats-Unis est Joe Biden. Personne n’est convaincu, si ce n’est que...