Album sorti le vendredi 6 novembre 2020
Concert de sortie prévu à Paris, en France, au Duc des Lombards,
jeudi 17 décembre 2020 à 19h30 & 22h
Le Switch Trio est composé de
Maxime Fougères: guitare électrique
Fred Nardin: piano
Samuel Hubert: contrebasse
Lectrices admirées, lecteurs admirables, je vous ai déjà chanté sur ce blog les louanges de Fred Nardin (piano) et de Maxime Fougères (guitare électrique), chacun pour son oeuvre respective. J'ignorais l'existence de Samuel Hubert (contrebasse) et que les 3 musiciens réunis formaient le Switch Trio. Cette ignorance est désormais terminée pour ma part.
Vu le nom du trio, impossible de ne pas penser à " Switch Blade " composition de Duke Ellington (1899-1974) pour son triumvirat avec Charles Mingus (contrebasse) & Max Roach (batterie) sur " Money Jungle " (1962), album phare de l'histoire du Jazz.
Vu la composition du trio (piano, contrebasse, guitare électrique), impossible d'oublier les trios de Nat King Cole (1919-1965) et Oscar Peterson. Dans le Switch trio, il n'y a ni la voix d'ange de Nat King Cole ni la masse d' Oscar Peterson (1925-2007) (" La première fois que j'ai entendu Oscar Peterson à la radio, je me suis dit: " Tiens, voilà un petit Blanc qui a travaillé dur son piano et qui croit qu'il sonne comme un Noir ". Kenny Clarke 1914-1985).
Que joue le Switch Trio?
Des standards anciens comme " Take the A Train " (9) de Billy Strayhorn, devenu l'indicatif du Grand Orchestre de Duke Ellington. Même les Rolling Stones ont utilisé " Take the A train " pour fêter leur entrée sur scène dans la tournée américaine de 1981, celle où Prince se faisait siffler et injurier en première partie par le public des Stones. Ou un peu moins ancien comme " Blue Tempo " (1) de René Thomas que je connais sous un autre titre qui m'échappe sur l'album " " (1971) de Stan Getz avec René Thomas justement. Cf vidéo sous cet article. Ou même franchement récent comme " Second thought " (8) de Mulgrew Miller.
Ils jouent toujours avec un Swing tranquille et efficace même sur une ballade comme " Song for my mother " (5) de Steve Grossman.
Même quand ils jouent leurs compositions, les musiciens du Switch Trio les font sonner comme des standards. Simples, efficaces et pas sots. Exemple avec le " Don't forget the Blues " (3) de Fred Nardin que j'ai déjà célébré sur ce blog dans le format du trio piano, contrebasse, batterie.
Pas de batterie dans ce trio. Volonté de ne pas peser, choix de la légèreté qui n'empêche pas le Switch Trio de jouer funky quand il en a envie. Cf " Moore's alphabet " (7) de John Ellis. Extrait audio au dessus de cet article.
Le Switch Trio ne cherche pas à épater le client ni à renverser la table du consommateur. Il vise à passer du bon temps ensemble et à vous en faire profiter, lectrices admirées, lecteurs admirables. A mon avis, il y parvient. Je vous laisse juges. Santé!