Pierre Dharréville, député, délégué national du PCF à la culture, a écrit à Mme Bachelot.
« L’annonce du reconfinement a provoqué un profond désarroi dans tout le pays. Et l’absence criante de la culture dans le discours du président de la République a été vécue comme une violence.
Une violence symbolique qui s’est traduite dans les mesures annoncées contre elle par le premier ministre.
Cela donne le sentiment qu’au ministère de la Culture, on a mis la clef sous le paillasson.
La fermeture des théâtres et des cinémas pendant le couvre-feu avait déjà donné le ton : la culture est tenue pour quantité négligeable.
Et dans les dernières annonces, le symbole le plus consternant a été le sort fait aux librairies, contraintes à la fermeture.
Comment est-il possible que les livres ne soient pas considérés comme relevant de l’essentiel ?
Dans tous les domaines de l’art, de la création et de la culture, on est meurtris de voir mis sous l’éteignoir tout ce qui nous fait humains, tout ce qui peut nous permettre de résister aux monstruosités des temps présents.
Le gouvernement donne le sentiment depuis longtemps que la culture est à ses yeux plutôt un obstacle à la construction d’une société obéissante et aseptisée.
Elle ne saurait être réduite, ni à l’état de divertissement plaisant, ni à un objet de marchandisation »