C.C. "Salut ! Le projet de "Ça me travaille" est né au moment où on se posait beaucoup de questions, Violette et moi. Je venais tout juste d'intégrer le marché du travail après de longues études, et Violette, parce qu'elle était en reconversion professionnelle. On s'est rendu compte qu'on n'était pas les seules à se poser ces questions-là et qu'il y avait quelque chose à creuser. On avait d'abord pensé à un documentaire, mais on s'est rendu compte que c'était assez exigeant d'un point de vue technique : on n'avait pas de connaissance en montage et en caméra. Alors, on a pensé au podcast qui nous a semblé plus abordable et facile pour poser des questions tout autour de nous." Quels sont les grands axes que vous avez envie d’aborder autour du thème majeur qu’est devenu le travail ?
"Je pense qu'en termes de sujets, on a envie de travailler sur des thèmes qui nous touchent, nous et nos proches. Nous avons, par exemple, beaucoup d'amis qui ont changé de voie, voire changé de vie. Ce sont des sujets qui nous inspirent pas mal, des sujets qui nous permettent, à nous et aux interviewés, de réfléchir au sens et à la valeur accordée au travail. Pendant le confinement, on a fait toute une série sur la thématique travail et enfermement, puisque c'était un moment où notre rapport au travail et nos vies ont été bouleversées. En ce moment, on traite de la notion de vocation et du fait de travailler, ou non, par vocation." Comment rencontrez-vous les gens qui interviennent dans votre podcast ?
"Au début, on a commencé par interviewer nos proches parce qu'évidemment, c'est plus facile. Pratiquement tout le monde a quelque chose à dire sur son travail. Ensuite, on a fini par interviewer des amis d'amis, notamment via des appels sur Facebook et par une sorte de bouche-à-oreille. Et puis aujourd'hui, on est passées à des personnes que nous ne connaissons pas du tout, par le biais de groupes Facebook qui traitent de ces sujets là, comme "Les Paumés" par exemple. C'est génial car ça nous ouvre des portes complètement différentes et de nouvelles perspectives !" En matière technique (enregistrement, mixage, musique) comment faites-vous ?
"Pour commencer, on a acheté un enregistreur Zoom, mais ce n'était pas aussi concluant que prévu, très certainement parce qu'on ne savait pas très bien s'en servir. Avec le confinement on a dû revoir nos méthodes et on est passées par des messages audio WhatsApp. C'est super pratique ! Chacun peut gérer ses réponses et cela facilite le temps d'échange puisqu'on n'est plus forcément obligé de se rencontrer en face à face quelque part. Ça nous a vraiment simplifié la vie. Une fois qu'on a fait les interviews, on va réfléchir Violette et moi à un plan de montage, on couche sur papier les différentes transitions et le déroulement du podcast tel qu'on l'imagine. On va aussi réfléchir aux différentes coupes qu'on peut proposer dans nos audios. Ensuite, Violette se charge de toute la partie technique à partir des éléments existants. Pour la musique, on va glaner à gauche et à droite des sons chacune de notre côté. Puis, on les met en commun pour voir ceux qui correspondraient le mieux aux thèmes qu'on traite."
Et les prochains épisodes ?
"On termine notre série sur la vocation professionnelle, il nous reste encore un épisode à sortir. Beaucoup d’autres thématiques nous intéressent et, notamment, celle de la précarité, qu’elle soit subie ou choisie. Par exemple, refuser un CDI pour rester dans des contrats de courte durée, ou en autoentrepreneur. On aimerait bien aussi s’interroger sur la représentation du travail, que ce soit d’un point de vue social ou dans un imaginaire étudiant. Mettre en perspective le monde professionnel tel qu’il est pensé pendant les études, et sa réalité une fois que les études sont finies. Il serait aussi intéressant de questionner des personnes qui ont choisi de ne pas travailler. Ce sont des thématiques parmi d’autres puisque nous restons très ouvertes à tout ce que nous rencontrons et découvrons. On ne se ferme aucune porte."
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Pour suivre "Ça me travaille" sur Facebook, c'est par là Il y a plus d’une semaine, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie était assassiné d’une façon barbare pour avoir fait son travail d’enseignant auprès de ses élèves. Alors que continue de se dérouler le procès des assassins de Charlie Hebdo,...