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Relocaliser ou réindustrialiser ?

Publié le 06 novembre 2020 par Christophefaurie

Conférence de La Fabrique de l'industrie : délocalisation ou réindustrialisation ? Ce que je retiens :

  • L'Europe commence sa désindustrialisation en 75. En 90, l'Allemagne arrête le mouvement, mais la France continue avec entrain (pourquoi ?). A l'époque, il y avait autant d'ETI en France qu'en Allemagne... L'entreprise industrielle s'installant, pour des raisons de foncier et de coûts salariaux, plutôt à la campagne que dans les métropoles, cela pourrait expliquer la désertification rurale. La France aurait, aussi, perdu beaucoup "d'avantages comparatifs" (de savoir faire uniques), notamment dans la filière alimentaire, par délocalisation. 
  • Il s'agit maintenant de reconquérir ces avantages. Donc, sortir de la logique du coût pour adopter celle de l'innovation, pas de relocalisation, donc. Il faut répondre à une nouvelle demande, avec une "industrie de notre temps" (sans nuisances). L'écologie ouvre de nouveaux marchés. D'autant que les chaînes d'approvisionnement actuelles sont "hyper carbonées". (Taxer ce qui consomme du carbone serait-il protectionnisme élégant ?)
  • Il s'agit aussi de souveraineté, et de se préparer à une tension entre blocs. 
  • La renouveau doit partir des "territoires", de leur "envie". Il faut y constituer des écosystèmes plutôt que des filières : la diversité est créative, en outre elle fournit des carrières et des emplois aux conjoints. Cela demande une gouvernance partagée, entre clubs d'entreprises et personnel politique territorial. L'ETI ou la PME sont, par nature, des entreprises citoyennes, qui s'inscrivent dans le long terme. Et il existe déjà quelques territoires fort dynamiques. 
  • Cela demande aussi des conditions favorables : foncier, formation, couverture mobile, infrastructure publique (cf. hôpitaux, écoles, emplois pour conjoints, gardes d'enfants...), et mise à niveau de la concurrence étrangère des prélèvements fiscaux. 
  • L'Etat ne doit plus être instituteur. Il doit soutenir les initiatives, fixer des objectifs, stimuler par la commande publique. 
  • Tout cela ne peut se faire que sur le temps long. En conséquence, il faut une prise de conscience collective, soutenue par des "mots totems". 

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