LE FILM
Synopsis:
Andrew (Miles Teller), 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher (J.K. Simmons), professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence…
Casting:
Réalisateur – Damien Chazelle.
Acteurs & Actrices – Miles Teller, J.K. Simmons, Paul Reiser, Melissa Benoist…
Bande annonce:
Critique: ★★★★★
Extrait de ma critique du 19/02/2015.
Couronné à Sundance l’année dernière, Whiplash a depuis secoué (positivement) la critique un peu partout où il a été présenté, faisant ainsi de lui une des œuvres cinématographiques incontournables de ces derniers mois. Et après visionnage, il s’avère que cette œuvre n’est pas seulement incontournable, mais aussi particulièrement remarquable.
Sans forcément proposer un scénario révolutionnaire ou une réalisation exceptionnelle, le jeune Damien Chazelle livre en effet un film percutant, haletant et terriblement captivant. Le genre de film qui nous prend littéralement aux tripes et dont on ne ressort pas tout à fait indemne. En un mot : une claque ! Et le terme n’est vraiment pas exagéré tant le long-métrage parvient à nous bousculer pendant près de 2 heures. Il faut dire que la relation qui unit l’élève et le professeur est d’une dureté incroyable et s’apparente dès lors davantage à un véritable affrontement. Un affrontement avec pour enjeu principal la recherche de l’excellence, et au cours duquel Andrew ne dispose que d’une seule arme, sa batterie. Un instrument implacable qui tient le rôle central du film et qui, s’il représente pour lui un accès direct à la reconnaissance, ne se dompte pas sans sacrifices. Meurtri physiquement et psychologiquement, Andrew devra donc s’abandonner complètement à son art pour tenter d’atteindre la perfection, au risque peut-être d’atteindre le point de non-retour.
Comme un véritable chef d’orchestre, le réalisateur rythme brillamment son film et confère à ses performances musicales une intensité rare. J’en veux pour preuve cette magistrale montée en puissance finale, qui vient ponctuer un solo nerveux et frénétique, nous laissant totalement KO sur notre siège, aussi éreinté que le musicien. D’un point de vue technique, le film est d’ailleurs extrêmement maîtrisé. De la réalisation à la photographie, en passant par le montage, chaque aspect semble convenir parfaitement au sujet et à l’esprit du film. Cependant, malgré les nombreuses qualités du long-métrage, celui-ci ne serait absolument rien sans les prestations incroyables de Miles Teller et J.K. Simmons. Le premier confirme en effet magnifiquement le talent déjà perçu dans ses rôles précédents et, à l’image de son personnage dans le film, se dépasse littéralement à l’écran. Le second se révèle quant à lui impeccable en professeur impitoyable et intransigeant. Charismatique et crédible, il insuffle à ce personnage moralement discutable une aura presque magnétique.
LE BLU-RAY
Caractéristiques (4K):
Audio – Dolby Atmos : Anglais / Dolby Digital TrueHD 7.1 : Anglais / Dolby Digital 5.1 : Français.
Image – 2160p UHD / 2.35:1.
Sous-titres – Anglais, Français, Néerlandais.
Durée – 107 minutes.
Bonus
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Éditeur – Sony Pictures Home Entertainment.
Avis:
Quelques années après sa sortie en Blu-ray, voici que Whiplash se voit offrir par Sony une nouvelle édition en 4K. Une nouvelle édition qui augmente, certes, sensiblement la qualité du rendu final, mais qui, en raison du niveau d’excellence du master initial, n’apporte pas non plus d’améliorations flamboyantes. Déjà remarquable dans le Blu-ray, la définition s’avère ainsi à nouveau exemplaire, bénéficiant pour son passage en Ultra HD de davantage de détails (perles de sueur, subtilités faciales…). Même constat pour la plupart des autres composantes techniques (piqué, textures…) qui, à défaut d’offrir des améliorations visuelles majeures, accentuent néanmoins légèrement les qualités initiales du Blu-ray. En vérité, l’apport réel de cette nouvelle édition se situe surtout au niveau de la technologie HDR et de sa capacité à renforcer les contrastes et la profondeur. De quoi conférer un véritable nouvel éclat à certaines séquences. Côté sonore, la nouvelle piste Dolby Atmos se distingue, bien sûr, principalement lors des morceaux de jazz, déployant pour l’occasion une superbe amplitude. Un élément appréciable quand on sait à quel point la musique, et plus particulièrement le son, jouent un rôle prépondérant dans le film. Enfin, déception en matière de suppléments puisque le disque ne propose pas le moindre bonus. Ne pas en produire de nouveaux spécifiquement pour cette édition est tout à fait compréhensible, mais ne même pas reprendre ceux présents sur le Blu-ray d’origine est en revanche assez inexplicable.
Disponible à partir du 14 octobre 2020 en Blu-ray 4K (Belgique).