En voilà une anthologie qui avait pour mérite de mélanger deux univers qui me fascinent souvent : la comédie romantique ET la technologie. Au travers de six épisodes indépendants, Soulmates tente de construire un univers qui ne semble pas se reposer suffisamment sur ses vraies forces. Cela donne alors une série assez dispensable bien que plaisante par moment. Ce que Soulmates ne réussie pas et ce qui lui failli complètement c’est sa façon de raconter les histoires. Tout est déconnecté d’une certaine forme d’humanité. Car il est important de s’attacher rapidement aux personnages de chaque histoire afin d’en profiter pleinement. Du coup, Soulmates ressemble plus à une collection d’épisodes qui tentent tout un tas de choses sans parvenir à réellement en extraire la substantifique moelle d’une relation amoureuse, d’un coup de foudre et de l’influence de la technologie dans l’amour de nos jours et pour les générations futures.
Le choix que l’on fait quand on choisit une personne avec laquelle on a envie de finir ses jours est un choix important et surtout fondamental pour certain. Dans Soulmates, la science a résolu le problème de trouver cette âme soeur car la science la trouve pour vous. Bien entendu, au fil des épisodes on se rend très vite compte qu’elle a aussi ses failles et que l’amour a plusieurs formes. La série aborde plusieurs sujets différents, de l’obsession amoureuse à la polygamie mais rien ne prend suffisamment à mes yeux pour devenir mémorable ou même très touchant. La série brosse des idées en surface sans jamais réellement aller au bout de celles-ci. Et ce malgré un casting sacrément solide.
L’élément dramatique de la saison est « the test », un test scientifique basé sur des données qui est sensé vous trouver votre âme soeur. Des couples mariés décident donc s’ils doivent ou non rester ensemble, les célibataires passent le test dans l’attente de trouver la personne avec qui ils pourraient finir leur vie, etc. Au fond, l’essence de Soulmates reste l’amour mais l’amour n’a pas autant de place que l’on ne pourrait le souhaiter. Car le but aurait été justement de questionner un peu plus en profondeur les sentiments, notamment les relations construites aussi rapidement que le test les a mis ensemble.
Au fond, Soulmates détient toutes les clés de ce que l’on pourrait souhaiter dans une telle série mais la tension n’est pas palpable, comme si les scénaristes avaient des idées robotiques mais pas la passion romancée pour faire de ces relations quelque chose. On reste alors sur les questions les plus basiques du genre afin de nous conduire petit à petit vers un twist qui nous révèle que les apparences sont souvent trompeuses, que les personnages que l’on rencontre ne sont pas toujours ceux que l’on imagine. En restant par moment trop en surface, certains épisodes perdent en intérêt et surtout deviennent légèrement ennuyeux. Il y avait beaucoup plus à faire avec tout ça qu’une série qui a de l’ambition mais sans être à la hauteur de ses propres ambitions. Le premier épisode de la saison est probablement le meilleur des six, notamment car l’épisode utilise plus intelligemment que les autres tout le principe sur lequel est basé la série en elle-même.
J’apprécie cependant que Soulmates sache s’évader de son précepte de départ qui reste fantastique autour d’une technologie afin de tenter d’assembler des personnages et des histoires d’amour. Je pense que la saison 2 n’est pas spécialement de trop car j’ai tout de même passé un agréable moment devant cette première saison. C’est juste qu’il faudrait faire quelque chose d’un peu plus intéressant sur les sentiments et les émotions que la série tente de créer.
AMC a annoncé le renouvellement de Soulmates pour une saison 2.
Note : 4.5/10. En bref, une série qui a ses bons petits moments cachés derrière une mécanique qui manque d’humanité.
Prochainement en France