Amoureux et professionnels du cinéma africain se succèdent depuis lundi dernier au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé, pour regarder et apprécier des films en compétition. Mais aussi, assister aux différentes conférences le 03 novembre dernier.
L’attraction que suscite le Palais polyvalent des sports de Yaoundé ces derniers jours n’a rien à envier à l’affluence des grands évènements sportifs. Il s’agit plutôt de professionnels et d’amateurs de cinéma qui font la queue devant les salles de projections de ce temple du sport transformé le temps d’une semaine chargée, en temple du cinéma. C’est que les diverses articulations inscrites au menu de cette 24ème édition (colloque, ateliers de formation et conférences de presse sous la modération de Maimounatou Bourzaka) drainent du beau monde tandis que les projections font le plus courir. « Nous sommes venus si nombreux pour soutenir l’art cinématographique. Mais nous venons surtout découvrir les réalisations camerounaises. J’étais convaincu que la salle serait vide. Mais à ma grande surprise, j’ai dû me battre à trouver une place vide pour mieux apprécier ce moment », confie Josiane, inconditionnel du cinéma. Comme cette dernière, de nombreux cinéphiles ont dû regarder certains longs et courts métrages debout en salle, faute de sièges.
Même scénario aux projections de « Enterrés » de Françoise Ellong, « A ses risques et périls »d’Amanda Essono et « Sexto » de Prince Baloubeta, et bien d’autres productions. Plusieurs raisons justifient ce succès des premiers jours pour les Ecrans Noirs. Notamment, la Covid-19, qui a contraint les salles de cinéma à marquer un temps d’arrêt. « Nous étions cloîtrés à la maison depuis le début du covid-19. C’est pour cette raison que nous avons sauté sur cette opportunité que nous offre le festival Ecrans Noirs », déclare Alvine.
En outre, le choix du site et la présence des acteurs ayant le vent en poupe justifie cette affluence. « Nous avons choisi de montrer les films au même endroit cette année. Mais plus encore, la présence des films camerounais de qualité faits par des réalisateurs très talentueux qui sont aussi très suivis par le public particularise cette édition », précise Hélène Ebah, responsable de la programmation des Ecrans Noirs 2020.
Parmi ces vedettes du grand comme du petit écran qui font courir, on peut citer l’actrice Mamiton. Il était presque impossible de lui arracher une minute d’interview hier mardi 3 novembre 2020, car elle était entourée de fans voulant immortaliser leur rencontre. Idem pour les stars des web-séries et films, Ulrich Takam, Aissa Njayou, Noëlle Kenmoe, Flavienne Tchatat et Jean de Dieu Tchegnebe. Ce dernier ne faisant pas un pas sans qu’un fan ne l’interpelle par le nom de son personnage dans sa série à succès, « Samba le général ». On lui servait du « Je suis au garde-à-
vous, mon général !».