C’est la substance du communiqué qui a sanctionné la réunion de coordination mensuelle des présidents et rapporteurs des sous-commissions de la Cndhl qui s’est tenue le 28 octobre dernier.
Un an après la survenue de la catastrophe de Gouache, dans la ville de Bafoussam, région de l’Ouest et qui a fait 43 morts avec de nombreux blessés, le sujet brûle toujours les lèvres. La Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) quant à elle, veut voir plus clair dans le recasement des rescapés qui étaient appelés à déguerpir de cette zone à haut risque. « Au terme des discussions, deux enquêtes approfondies ont été instruites: l’une au sujet des allégations d’exécutions extrajudiciaires à Mankon (Bamenda) où deux corps sans vie ont été retrouvés criblés de balles et l’autre, au sujet de certaines victimes du glissement de terrain de Gouache du 29 octobre 2019 qui sont logées sur des immeubles appartenant à autrui », peut-on lire sur le communiqué parvenu à notre rédaction sanctionnant la traditionnelle réunion de coordination mensuelle des présidents et rapporteurs des sous- commissions de la Cndhl qui s’est tenue le 28 octobre dernier à Yaoundé.
Présidées par le Pr James MouangueKobila, président par intérim de l’institution, les assises ont en outre permis aux participants de condamner à nouveau l’attaque terroriste du 24 octobre 2020 qui a couté la vie à sept élèves et au cours de laquelle plus d’une douzaine d’autres ont été grièvement blessés au MotherFrancisca international bilingualacademy dans l’arrondissement de Kurnba 2, alors qu’ils jouissaient paisiblement de leur droit à l’éducation. Du même élan, ils ont fermement condamné les attaques contre des éléments des Forces de défense et de sécurité dans l’accomplissement de leur devoir. Bien plus, les membres de la Cndhl ont fait le point sur les investigations en cours sur l’affaire Samuel Wanie et sur la situation des personnes interpellées et arrêtées à l’occasion des marches organisées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun le 22 septembre 2020.
Coronavirus
Par ailleurs, les membres de la Cndhl se sont montrés particulièrement préoccupés par la situation des ressortissants de la communauté Mbororo dont plusieurs centaines de membres ont été assassinés dans le Nord-ouest et le Sud-ouest par des séparatistes depuis le déclenchement des troubles sociopolitiques dans ces deux régions en 2016, sans compter les maisons incendiées et les extorsions de fonds. Pour ce qui est enfin de l’impact de la pandémie du coronavirus sur les droits de l’homme, les membres de la Cndhl ont pris note de la maitrise de la pandémie dont les pouvoirs publics ont fait montre, en déjouant les pronostics alarmants qui avaient été prédits par l’Organisation mondiale de la santé en Afrique. Toutefois, ils encouragent les populations à continuer d’observer les mesures barrières et exhortent les chefs d’établissements scolaires publics et privés à veiller au strict respect desdites mesures au sein des établissements dont ils ont la charge.