Marché Mokolo : les agents communaux agressés par des policiers

Publié le 03 novembre 2020 par Tonton @supprimez

Après-midi délétère au Marché Mokolo, où des agents communaux de la mairie de Yaoundé 2 ont eu maille à partir avec les éléments du commissariat de la sécurité publique du l’arrondissement éponyme.

À l’origine des échauffourées entre les deux corps, une histoire de taxe parallèle prélevée aux commerçants par la police de Mokolo, à laquelle les agents communaux ont décidé d’y mettre fin.

En clair, la mairie de l’arrondissement Yaoundé que dirige Yannick Ayissi, demande aux commerçants de ne plus payer les autres taxes parallèles instaurées par la police pour des places au marché. Qu’ils payent simplement 200 francs CFA. Chose que la police de Mokolo n’a pas pu digérer, d’autant plus cette sensibilisation qui s’apparente à un acte de défiance « aux corps constitué » vise tout simplement à leur retirer le beefsteak de la bouche.

Mais dans ce pays qui est devenu presqu’une jungle, peut-on retirer impunément la viande dans la bouche du lion ? Les agents de la commune de Yaoundé au vu de l’expérience de cette après-midi, sont en même d’apporter une réponse objective à cette question. Ces pauvres agents, venus sensibiliser les commerçants sur les seuls 200 francs CFA obligatoires et légaux à verser, non pas à la police mais à la mairie se sont vus maltraités comme des malfrats et des bandits de grand chemin.

La police a décidé d’agresser sans ménagement ses agents qui ont eu l’outrecuidance de dissuader les commerçants de leurs verser la rançon quotidienne, qui s’élève à 1000 francs. En fait, il s’agit ici des commerçants qui vendent le long des trottoirs et même de la chaussée. Les policiers à qui incombait le devoir de libérer la chaussée, préfèrent demander à ces commerçant de leurs verser une taxe parallèle.

Comme il fallait s’y attendre ces nombreux commerçants qui occupent illégalement la chaussée ont fait chorus avec les agents communaux, toute chose qui a fait dégénérer la situation en une débandade généralisée.