Bonjour à tous,
Heureusement, j'ai pu aller chercher une commande de vin en cours, jeudi, juste avant le re-confinement. On en a donc profité :-) Et hasard, acte manqué incroyable, cela a été le WE Clos, normal en confinement vous me direz....
Cote du Roussillon, Olivier Pithon Lais Rouge 2015 (vidéo 0:30) : Cela faisait plusieurs année que je n'avais pas regoutté la version rouge, étant un aficionados du Lais blanc, que je suis depuis des années... Bon, j'ai re-compris pourquoi. Toujours pareil sur ces Rouges mouvance Bio/Biod tendance Nature. Dès l'ouverture, vous saute au nez les aromes d'épices virant banane sur un fond poudre, œuf de réduction tenace. Après 4H d'ouverture, on distingue le pruneau puis les épices réglisse mais cela reste trop marqué de cette réduction peu élégante et tellement écrasante, et lassante en ce qui me concerne. Et quel dommage, car la bouche est belle, robuste mais aux tanins fins, c'est droit avec une certaine profondeur, c'est puissant mais toujours écrasé par ces notes bananes/oeuf, jusque dans la finale. Bref, moi j'en ai marre de ces rouges qui se ressemblent tous, qui en deviennent vulgaire comme toutes ces jolis filles cachées sous des maquillages outranciers mais cette fois pas au boisé, mais à la Nature, un comble... D'autant que j'adore leur Blanc souvent.
Châteauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2012 (vidéo 3:10) : Un nez charmant de prune, puis coulis de fruit rouge, framboise, léger figue à 4H, très friand, note épice entre réglisse et poivre, pointe garrigue, herbe séchée, fond léger cacao et pointe fumé. La bouche est charpentée, droite, bien construite avec de la profondeur, tanins soyeux précis, sur la prune, puis la framboise, même assez marqué, note de figue, de réglisse, la pointe plus garrigue, fond cacao. La finale est droite, précise, légèrement alcool/Kirch chauffant quand même, et belle persistance prune, figue puis framboise, plus poivre que réglisse, fond cacao. Excellent 92 (16,5) et attendre sereinement pour ces 10 prochaines années :-)
Crozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2017 (vidéo 5:21) : Un nez appétant, classe, de cassis mûr, liqueur de cassis, note de poivre puis plus réglisse, pointe bacon grillé, fond moka gourmand. La bouche est charpentée, large, ample, jolis tanins soyeux, taffetas même, denses et précis, sur le cassis acidulé, note épice réglisse, pointe plus violette fraiche, fond moka gourmand. La finale est ample, large, mais fraiche, et très belle persistance de liqueur de cassis, un peu acidulée, note de réglisse, puis plus violette fond moka. Superbe 93+ (17+). Cuvée toujours au top...
Gevrey-Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2010(vidéo 6:50) : Un nez d'une élégance et friandise folle, sur la framboise mûr, le sureau, note d'épice réglisse, puis clou de girofle, pointe sous-bois, ronce, fond noyau, caroube, top classe. La bouche est charpentée, large à l'attaque, puis droite, fraiche, profonde, enrobé de petits tanins soyeux, précis, denses, sur la framboise, le sureau, note épice plus clou de girofle, puis plus fraiche, végétal noble, ronce, sous-bois, fond caroube, noyau, voir tourbé. La finale est fraiche, ample, léger acidulée, friand, à l'empreinte suave, et persistance haut niveau, c'est très long, sur la framboise, la girofle, la ronce, et ce fond caroube, tourbé, voir fumé. Excellent 94-95 (18) La grande Bourgogne, sur ce 2010, on n'est pas loin du Chambertin....
Pauillac, Chateau Clerc Milon 2012 (vidéo 9:55) : Un nez à 8H d'ouverture, ou le boisé s'est mis en retrait, sur le cassis, note de graphite, pointe encre, léger poivron rouge grillé, fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, droite, fraiche, tanins ronds un peu accrocheur encore, presque poudrant en finale, sur le cassis, note poivron rouge grillé, puis graphite, encre, petit retour boisé moka, vanille, fond plus chocolaté, que fumé. La finale est fraiche, droite, presque puissante et persistance intéressante de cassis, poivron rouge grillé, encre, graphite fond fumé, cacao. Un classique droit, pas austère mais pas foufou non plus :-) TB 90 (16) A attendre pour qu'il gagne en complexité.
Amicalement, Matthieu