Grand fan des discours de paix de Martin Luther King, Elwood Curtis rêve d’études brillantes à l’université malgré son origine modeste et une couleur de peau qui a plutôt tendance à vous fermer toutes les portes dans les années 1960. Malheureusement, suite à une erreur judiciaire qui n’empêchera pas grand monde de dormir, le pauvre gamin voit non seulement son avenir se briser, mais se retrouve surtout dans une maison de redressement dont personne ne ressort indemne.
Colson Whitehead plonge le lecteur dans l’Amérique ségrégationniste des années 60, au sein d’une société régie par des Blancs, où les injustices raciales sont encore légion. En suivant les pas d’Elwood Curtis, le lecteur ressent à quel point ce racisme écœurant parvient à briser un gamin foncièrement bon à l’avenir prometteur. En retournant aux racines de ce mal qui a marqué au fer rouge des générations entières d’Afro-Américains, l’auteur fait écho aux inégalités entre noirs et blancs qui divisent encore de nos jours une Amérique qui a bien du mal à effacer toutes les traces de cet héritage…
Un roman que l’on referme avec un genou à terre et le poing fermé levé vers le ciel !
Nickel Boys, Colson Whitehead, Albin Michel, 272 p., 19,99 €
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