Les disparues du tableau, Daria Desombre

Par Antigone

Traduit du russe par Julia Chardavoine

J’ai choisi ce titre parmi d’autres lors de ma sélection pour le dernier masse critique « Mauvais genre » de chez Babélio. J’ai été attirée par cette intrigue mêlant les arts et la ville de Moscou. Et j’ai fait une très bonne pioche… même si en réalité cet opus se trouve être le deuxième volet d’une série. Rien de gênant cependant, et je me suis empressée de mettre dans mon panier de librairie le premier volet qui est sorti en format poche au printemps : Tous les pêchés sont capitaux. Macha Karavaï, jeune stagiaire à la police de Moscou, reste traumatisée, dans ce deuxième volet, par sa précédente enquête, dans laquelle elle a découvert l’identité de l’assassin de son père. Andreï, son collègue et amoureux, devine qu’une seconde enquête pourrait la faire sortir de sa torpeur, et de chez elle, malgré l’avis de sa mère. Justement, un tueur en série semble sévir de nouveau dans Moscou. Des cadavres de jeunes filles sont retrouvés dans leur lit, peu de temps après leur disparition, un dessin authentique d’Ingres dans leurs mains. Que cela signifie-t-il ? Macha, férue d’art, se passionne en effet pour cette nouvelle série de meurtres et remarque assez rapidement que les jeunes filles, d’apparence ordinaire, ont toutes des ressemblances avec les femmes du Bain turc, le célèbre tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres conservé au musée du Louvre à Paris. Et tandis que des expertises mettent au jour des faux un peu partout, que l’enquête prend des dimensions internationales, un copieur de génie enlève des jeunes filles pour les peindre et les tuer… Je suis ressortie de cette lecture haletante enchantée. Les personnages, inventés par Daria Desombre ont en effet une belle densité, et l’enquête est assez sophistiquée et prenante pour être addictive. J’ai aimé aussi rentrer avec les enquêteurs dans les musées, dans des ateliers, fureter dans des archives. La vie personnelle de Macha et d’Andreï se mêle bien sûr à l’enquête mais elle est là plus pour servir l’intrigue que pour l’en éloigner. Un policier qui n’a rien d’original dans sa forme mais qui est plutôt brillant et rempli bien sa fonction de nous faire battre le coeur un peu plus vite.

Editions du Masque – mars 2020

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…    

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