Titre : No Body, T1 : Épisode 1/4, Soldat inconnu
Scénariste : Christian De Metter
Dessinateur : Christian De Metter
Parution : Octobre 2016
J’ai récemment relu un album qu’on m’avait offert intitulé No Body. A la lecture de la couverture il s’agit du premier acte d’une tétralogie. Cet épisode se nomme Soldat inconnu. Sur la quatrième de couverture, la série se présente comme « une série d’anthologie haletante où règne la notion d’absence de corps et d’identité ». La couverture m’a fait penser à l’atmosphère de la série True Détective. Je ne saurais vous expliquer pour quelles raisons. Néanmoins, je me souhaitais y retrouver une atmosphère aussi envoutante et une intrigue aussi captivante…
Une écriture en flashbacks
L’histoire se construit autour d’un échange particulier. Le premier protagoniste est un homme de cinquante-sept ans au physique de biker à vous faire peur la nuit. Il est emprisonné pour un crime. Le second est une jeune psychologue chargée d’établir une expertise psychologique de cet homme. C’est le début de ses discussions qui alimente ce premier acte.
Je suis très facilement entré dans l’intrigue. L’accusé est charismatique à souhait et sa relation avec la psychologue éveille naturellement la curiosité. Je me suis plongé avec enthousiasme dans le passé de cet homme. On découvre comment un jeune adolescent a pu devenir un criminel. L’atmosphère de polar qui habite la lecture est vraiment charmante. L’intrigue est dense. On s’attache à ce personnage principal malgré son sens des valeurs peu recommandable.
L’écriture en flashback fonctionne bien. Le ping-pong entre les deux époques accentuent le côté inquiétant de l’accusé. On s’interroge comment il a pu arriver à un tel acte ? On appréhende chaque nouvelle étape de sa jeunesse pour assister à la bascule. Son statut d’infiltré dans un groupuscule étudiant est également original. Le voir naviguer entre vérité et mensonge est fascinant car on se doute que rien ne peut bien se finir. C’est véritablement une lecture assez séduisante qui ne laisse pas indifférent.
Une des forces de l’album est la qualité des illustrations. Je ne vous cacherai pas que mon premier contact avec les dessins n’a pas été enthousiaste. J’ai eu le sentiment qu’il était figé et froid. Cette impression a rapidement disparu au fur et à mesure que les pages défilaient. Au final, il m’apparait évident que l’apport des graphismes à l’ambiance envoutante de la lecture est fondamental. J’ai également été très sensible au travail sur les couleurs qui habillent parfaitement le déroulé des événements.
Pour conclure, ce premier opus de No Body est une belle réussite. J’ai trouvé la lecture agréable et prenante. Je me suis laissé alpaguer par l’intrigue et les personnages dès les premières pages et ne les ai jamais quittés jusqu’à la fin de ma lecture. C’est donc avec une certaine impatience que j’attends de trouver le temps de me plonger dans le tome suivant. Mais cela est une autre histoire…