Avec Captured Spirits, le trio anglais Mammal Hands revient en splendeur ! Leur vision du jazz s’envole avec une aisance effarante, et le voyage proposé nous mène aussi loin que leurs esprits enivrés y arrivent à l’aide de leurs instruments : batterie, tabla, saxophone, clarinette, piano, ainsi que de subtiles touches électroniques.
Jesse Barrett et les frères Jordan et Nick Smart ont tout simplement créé l’un des plus beaux disques de cette année double-20 – pour nous faire planer, le regard tourné vers la fenêtre, en ces temps si particuliers. L’espoir renaît… alors mes quelques lignes fugaces laissent place aux notes de magie !
Les ambiances sont tantôt purement jazzy, tantôt presque électroniques – mais les instruments ne disparaissent jamais derrière ces envolées tellement bienveillantes et chaleureuses ! Les moments sont parfois calmes, langoureux, admiratifs, et à d’autres moments clairement vifs et donc vivifiants, ce qui fait de Captured Spirits un album à mille lieues de l’image que procure la modernité froide de la pochette de couverture.
Je ne compte même plus les artistes sortis de chez Gondwana Records – le label mancunien lancé par Matthew Halsall. Je plonge désormais systématiquement tête baissée, yeux fermés, toujours prêt à être agréablement surpris. Je lui suis une nouvelle fois, et je ne vais plus lâcher ce nouveau Mammal Hands de tout l’hiver. Quoi, nous sommes en automne ? Peut-être… et alors !
(in heepro.wordpress.com, le 28/10/2020)
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