Notre tour artistique se pose cette fois ci entre la France et l'étranger, en effet, la salle d'exposition du quai Antoine 1er à Monaco va être notre terrain de jeu pour ce matin pour une rétrospective de Kees Van Dongen (1877-1968).
Pour certains, c'est un saltimbanque anarchiste. Pour d'autres, un Fauve oublié par l'histoire, "le peintre des névroses élégantes". Le participant malheureux -avec Derain et Vlaminck- au voyage de Berlin organisé par les Allemands en 1941. "Contradictoire, complexe, changeant", souligne l'historienne d'art Anne Bertrand. Mais qui est-il alors?
Quarante ans après sa mort, le Nouveau Musée national de Monaco tente d'apporter des éléments de réponse en lui consacrant une vaste rétrospective. Cent trente toiles et de nombreux dessins pour "montrer la place déterminante occupé par l'artiste durant la première quinzaine du XXe siècle". De la production de jeunesse, rarement montrée, aux oeuvres chatoyantes de "l'époque cocktail", tout le travail de Van Dongen est passé au crible de l'exégèse. Au fil de la visite, l'oeuvre se dévoile, puissante, complexe, impudique et sensuelle. A l'image de son Autoportrait peint en 1935, en pleine gloire, à l'âge de 58 ans.
Sur la toile, l'homme est nu, un pinceau à la main. Barbe blanche, buste puissant et regard "couleur de mer", intense, mélancolique et désinvolte à la fois. Impossible d'échapper à cette "passion de vivre et de peindre dans l'impulsion sensuelle de l'instinct"(Louis Chaumeil). Dans un entretien avec Rudolf Engers en 1959, Van Dongen affirmait "La peinture est un vice, je ne peux pas faire autre chose".
Peindre alors comme une folie douce, encore et encore.
Que dire de plus?
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble