Nouvelles - 260 pages
Editions Actes Sud - janvier 2020
Un enfant orphelin de mère et abandonné par son père, en proie à des religieux sadiques au sein d'un couvent qui fomente une révolte avec ses camarades (Les hommes ne pleurent pas) ; un tueur à gages qui va à confesse, pour notamment évoquer son dernier contrat (Moyennant finances) ; et d'autres nouvelles qui parlent souvent de crime, de processus vers la mort...
Treize nouvelles qui évoquent une pénombre de l'humanité, une fascination pour le crime, des stratagèmes assassins mis en place pour des vengeances ou des finances. Certaines nouvelles sont plus difficiles à saisir que d'autres, à la limite du fantastique, en transportant le lecteur d'un temps à un autre, en le faisant parfois prendre la place du mort, ou d'un livre de la bibliothèque...
Extrait :
"Un étudiant imprudent a dit mais c’est de la littérature, pas de l’art, non ? Granell lui a souri et nous a dit à tous, en le regardant lui, si le miracle se produit à travers des mots, nous l’appelons littérature ; s’il se produit de façon éthérée, dans un laps de temps déterminé, nous l’appelons musique ; et si le miracle se produit dans un espace matériel déterminé, nous l’appelons peinture, fresque, retable, sculpture… Et si le miracle, c’est l’espace que tu crées, nous l’appelons architecture. L’important, c’est qu’il y ait un miracle."
L'auteur aime revenir sur des thèmes de prédilection, hormis le crime, la vengeance et la fausse repentance, il y a aussi la peinture, l'écriture. Histoires de faux repentis, d'anciens voleurs ou assassins, d'hommes attirés par les personnages d'un tableau. L'originalité du recueil réside aussi dans le fait que ce sont des nouvelles qui se répondent, qui se donnent suite.
L'avis de Lili Galipette - Des galipettes entre les lignes