Bonjour à tous,
On se console du couvre feu en ouvrant de jolies bouteilles, voir très jolies :-)
Meursault, Buisson Charles Bouches Chères 2011 (vidéo 0:10) : wouhwouh, ça, c'est du vin :-), déjà couleur superbe Or, belle transparence et reflet doré. Un nez expressif, fin, terriblement appétant de fruit blanc, de poire, note délicate florale, tilleul, puis aubépine, pointe noisette fraiche, friande, sur un fond amande léger grillé, craie, et une pointe sésame so classe. La bouche est ample, large, beau volume de matière au gras ciselé, gourmand, puis ça se tend, c'est frais, droit, mais toujours cette délicatesse, cette élégance, ce côté léger mais dense des Bouchères que j'adore, c'est aérien mais intense, de la mousse de Meursault, sur la poire, note tilleul, puis aubépine, pointe noisette, fond amande, puis craie léger fumé/tourbé, et la pointe sésame. La finale est pleine au magnifique toucher soyeux, voir taffetas, puis de la tension, et une longue persistance poire, fruit blanc, note aubépine, puis plus chèvrefeuille, fond amande, de craie, et ce côté tourbé avec un léger retour sésame... Excellent 94-95 (17,5-18) Un cru que j'adore chez Patrick, et décidément ces 2011, que j'ai trouvé superbe en jeunesse, puis avec un gros potentiel, j'ai bien eu raison d'en garder beaucoup, car le temps le confirme... Ce sont de très belles quilles, un de mes millésimes préférés sur ces 15 dernières années.
Hermitage, Delas Domaine des Tourettes 2010 (vidéo 3:30) : Un nez séduisant, cassis mûr, note viande rôti, bacon grillé, plus animal, cuir à 4H d'aération, pointe réglisse, puis poivre, fond moka friand qui s'estompe à l'aération laissant la place au vieux cuir, voir animal. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, légèrement astringent en finale, sur le cassis, note épice poivre, réglisse, pointe bacon grillé, fond moka, qui va devenir plus animal, cuir à 4H et avec une amertume plus marquée. La finale est tendue, puissante, friande fruité après ouverture plus amer, animal par la suite sur le cassis, le bacon grillé, le moka puis plus cerise macéré, cuir, animal, cacao/moka. Excellent 91 (16,5). Je l'ai préféré dans la première heure d'ouverture, plus friand, plus fruité, plus moka que cuir mais surtout animal moins élégant ensuite.
Chassagne Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2010 (vidéo 6:10) : Un nez à 4H moins marqué élevage, sur le fruit blanc, la poire, note un peu insistante (de bois je pense) vanillé, caramel, puis beurre frais, frangipane, fond amande et fumé avec une pointe presque menthol. La bouche est droite, enrobée d'une joli matière au toucher soyeux, c'est tendre mais cela reste assez tonique, sur le fruit blanc, poire, note un peu boisé, vanillé/caramel, puis beurre frais, sur un fond frangipane, amande, pointe fumé. La finale est tendre soutenue par de la fraicheur, qui devient acidulée, sur le fruit blanc, puis toujours cette note un peu vanille/caramel, évoluant beurre, fond frangipane et plus fumé. B-TB 88 (15). Moins écœurant à 4H mais manque de naturel à mon goût.
Pinot noir, Paul Ginglinger 2018 (vidéo 8:25) : Un nez friand, séduisant, de pinot élégant, sur la framboise, la cerise, belle note d'épice réglisse, patchouli presque, fond noyau, amande, léger fumé/tourbé. La bouche est ample, corpulente, joli densité de tanins fins, précis, soyeux, sur la cerise, puis la framboise, note réglisse, un coté patchouli, gourmand, fond noyau, amande classe. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante de framboise, réglisse, fond noyau, amande TB-Excellent 90 (16). Très joli pinot village, qui n'a rien à envier à ces copains bourguignons :-)
Saint-Emilion, Château Larcis Ducasse 1998 (vidéo 10:55) : bouchon impec, imprégné sur 1 mm seulement... Un nez d'intensité moyenne, mais classe, harmonieux, bien marqué de cassis, de mûres, de fruit noir des bois, note épice réglisse, puis cèdre évoluant plus camphre, encens, sur un fond léger fumé, tabac puis sous-bois, très appétant à défaut de grande complexité. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle structure, beaux tanins fins, précis, soyeux, pas d'austérité mais de d'élégance, port altier, encore bien marquée de cassis, de mûre, fruit noir, note classe épice de cèdre, bois précieux, pointe presque menthol, fond léger fumé, tabac, très classe. La finale est fraiche, droite, profonde, bel équilibre, et belle persistance de cassis, de mûre, note épice cèdre, bois précieux, fond fumé, et sous bois. Très classe, très digeste, se boit tout seul, même si pas super complexe. Excellent 93 (17) et la meilleure bue des 6.
Amicalement, Matthieu