Réfugié sur une île du Pacifique effacée des cartes, le peintre s’adonnait à sa passion loin d’un monde moderne décérébré comme un poulet de batterie sous traitement hormonal. Fort d’un stock de milliers de toiles vierges et de centaines de pinceaux d’avance, il mangeait, dormait, peignait sans se soucier d’autre chose. Lorsqu’il fut en panne de pigment vert, celui qu’il utilisait en majorité, il piégea un perroquet et le fit bouillir pour fabriquer une teinte verte d’un incroyable rendu sur la toile. Et qui n’avait rien de volatile.