Suite à de trois EPs remarquables publiés entre 2017 et 2018, voici enfin le tout premier album de Nana Adjoa – en toute humilité bien sûr !
Loin de la seule guitare basse avec laquelle elle avait commencé, alors adolescente, sa vie d’artiste dans un groupe où tous les autres instruments étaient déjà pris, elle possède désormais son propre studio où elle utilise tout ce qui lui vient à l’esprit, au gré de ses inspirations : un piano à pouces, un vibraphone, un harmonium vintage… Car, en effet, c’est bien elle qui joue de la plupart des instruments sur Big Dreaming Ants, quand bien même quelques musiciens lui ont apporté une aide précieuse tout au long de l’enregistrement, lequel a été chapeauté par un producteur lui permettant de trouver une cohésion plus grande à l’ensemble de l’œuvre.
Pour les paroles, l’artiste néerlandaise a essentiellement puisé dans sa vie personnelle, nous dévoilant ainsi des expériences ou des sentiments liés à l’amitié, aux trolls et les clashes sur le net, aux mondanités et conversations anodines, à l’identité culturelle – avec notamment une reprise de la chanson « Love and death » de la légende ghanéenne Ebo Taylor – ou encore à l’amour quand l’autre n’est pas là, auprès de nous.
Nana Adjoa parvient, en dix chansons, à nous montrer toute sa fragilité et sa force à la fois, avec des moments langoureux ou plus nostalgiques, et d’autres plus lumineux voire carrément emplie d’un optimisme si réconfortant.
Nous sommes toutes et tous bel et bien, comme elle le chante sur « I want to change », des petites fourmis qui rêvons en grand…
(in heepro.wordpress.com, le 23/10/2020)
_
Voir aussi :
éèé