Quand on parle d’achat en ligne à un vendeur (que vous représentiez une organisation publique ou privée, vous pouvez être un vendeur, rien de mal à cela), ce dernier pense en premier à logistique (à mettre en oeuvre), packaging spécial (comme les emballages à carton ondulé notamment pour les produits un peu volumineux ou fragiles), développement technologique, formation de main d’oeuvre mais rarement à l’opportunité que celui peut représenter.
Une opportunité parfois sous-estimée
L’apparition de la pandémie actuelle due à la Covid-19 a demandé beaucoup de souplesse aux différents acteurs culturels: musées, théâtres, festivals, bibliothèques, librairies, galeries, etc. Certains sont fermés depuis plus de 7 mois maintenant tandis que d’autres ont eu la chance de pouvoir ré-ouvrir, parfois temporairement selon les régions du Monde (coucou le Canada) à condition de respecter des conditions d’hygiène très strictes.
Selon les différentes analyses de Colleen Dilenschneider, le public apprécie particulièrement les différentes mesures sanitaires mises en place et la réputation et la confiance envers les organisations culturelles et de divertissement qui les ont mises en place s’en est trouvée renforcée, notamment pour les musées.
Photo by Alex Suprun on UnsplashCe n’est cependant pas assez malheureusement pour assurer un revenu décent ou proche de la situation pré-Covid des différents acteurs. La véritable tendance qui a émergé pendant la crise, outre l’explosion du télétravail et des outils collaboratifs en ligne (pour une partie des acteurs dans le monde des services notamment), est le succès sans précédent des ventes en ligne. Les articles de sports, loisirs et passe-temps auraient ainsi connu une hausse de 155% entre février et avril au Canada selon une étude de Statistiques Canada. Certains acteurs ayant déjà une boutique en ligne fonctionnelle n’ont eu qu’à adapter leur processus logistique aux normes sanitaires actuellement en vigueur afin de sortir leur épingle du jeu. Cependant, nombre d’organisations publiques ou privées du secteur culturel ou du divertissement n’ont pas pris à temps ce virage, alors qu’elles bénéficient d’un catalogue de produits très large et notamment de livres, qui ont connu une explosion des ventes lors des confinements et restrictions successifs.
Par quel bout commencer?
Dans un premier temps, il est important de pouvoir faire le tour de son catalogue. Quels sont les produits que vous commercialisez habituellement? Quels sont ceux qui ont le plus de succès?
Ensuite, parlons logistique. Envoyer des livres ou des catalogues par la poste ne représente pas le même défi que celui d’expédier des copies d’oeuvres d’art comme des sculptures ou des bijoux. Il vous faudra donc dans un premier temps lister vos priorités.
Puis, le développement de la boutique en ligne per se. De nombreux acteurs vous proposent des solutions clefs en main (catalogue en ligne, facturation, gestion des paiements, suivi des envois, etc.). À vous de valider lequel ferait le plus de sens pour votre modèle d’affaire, quitte à vous faire accompagner à l’externe avant le lancement. Il pourrait être intéressant par exemple de penser à lier cette boutique en ligne à votre CRM ou encore à votre base de données de membres. (En voilà une autre opportunité pour vos membres, d’avoir accès à des privilèges par exemple ou pour vous de savoir ce qui les intéresse vraiment afin d’adapter vos offres lors du renouvellement).
Enfin, il va sans dire qu’il faut annoncer le lancement de la boutique auprès de ses audiences, que soit ses membres, mais aussi sur ses communautés respectives, sur le site web, etc. La boutique peut également proposer des produits thématiques ou organiser des campagnes de promotion thématique afin qu’elle puisse avoir sa vie propre en dehors de la programmation de l’organisation, si programmation il y a.
Bonnes ventes!