Après une saison 2 qui raccrochait les wagons avec la franchise, Star Trek Discovery tente d'explorer de nouveaux horizons avec le season premiere d'une troisième saison un peu déstabilisante.
L'univers sauvé, Michael Burnham réapparait de l'autre côté d'un trou de ver, 900 ans plus tard. Produite par CBS ALL Access, Netflix vient de diffuser chez nous le premier épisode de la saison 3 de Star Trek Discovery, en rupture totale avec les deux premières saisons qui étaient d'une qualité narrative incroyable. On espère que ces nouveaux enjeux le seront également.
Le show de Bryan Fuller et Alex Kurtzman continue d'explorer les confins de la galaxie et après s'être attaqué aux univers parallèles (notre critique de la saison 1) puis aux origines du canon de la franchise Star Trek (notre critique de la saison 2), tente maintenant une approche dystopique. Un saut temporel qui amène la saga vers des territoires inexplorés, lesquels semblent paradoxalement très convenus. On espère se tromper et être surpris.
Days of future past
Avec un nouveau générique orné de cristaux obsolètes, le dythirum étant devenu instable, on note également que Star Trek Discovery s'éclate avec un nouveau plugin de la suite Particular dans des intégrations 3D de toute beauté, à l'image de la réalisation de Olatunde Osunsanmi, léchée, avec son quôtat de lens flare et follement dynamique. Cependant, si le rythme de l'épisode annonce de l'action effrénée, un montage haché et une caméra à l'épaule un peu trop généreuse auraient tendance à nous donner le mal de mer.
Surtout qu'assez pauvrement, l'épisode reste sagement enclavé sur une planète désertique sans grande magnificence visuelle autre que des vaisseaux et des créatures exotiques. L'occasion d'isoler notre protagoniste, de lui offrir un parcours rédempteur, en quête de spiritualité, d'espoir, celui de retrouver une trace de son équipage, mais également de la Fédération, disparue depuis belle lurette dans cette nouvelle temporalité déconcertante. Des airs d'odyssée post-apocalyptique nous attendent donc, visuellement et scénaristiquement.
Pour l'accompagner dans sa mission, sa nouvelle raison d'être, Sonequa Martin-Green s'associe à un chasseur de prime. Tiens, tiens quelle originalité. Néanmoins, le bad-boy, séducteur et taquin s'apparenterait presque à une Brigitte Bardot Spatiale, un représentant de Green Peace galactique joué par David Ajala qui monte ici en grade en incarnant le second rôle de Star Trek Discovery après avoir joué les seconds couteaux de Supergirl. Un duo badass pour une intrigue survivaliste et joliment écologique.
Nul doute qu'avec ce nouveau love-interest, le fil narratif de cette troisième saison sera de localiser les membres éparpillés du Discovery tout en sauvant ce futur d'une absence désolante de la Fédération. On verra bien.